Ils sont sortis des ténèbres telles des êtres fantasmagoriques. Les vampires ainsi que les métamorphes sont venus interférer avec les affaires des humains pour sauver la planète. Il fallut encore quelques années pour que les puissances mondiales se calment et acceptent la suprématie des créatures surnaturelles. Alliées contre la folie humaine, ils se sont installés en haut de l’échelle sociale. Personne ne peut les en déloger désormais ! Nous, les Hommes, sommes devenus leurs esclaves. Les vampires nous prennent pour des poches de nourriture sur pattes alors que les autres nous torturent, nous rendent dépendants d’eux. Nous sommes des objets pour eux… Heureusement il existe des humains qui se regroupent pour nous protéger de ses êtres malsains. Ils les chassent !
Toute reproduction partielle ou entière de SOM est strictement interdite. Shadows of Madness est un forum inspiré de différents univers fantastiques, se situant dans la capitale sud-coréenne : Séoul. Le codage et le design du forum a été réalisé par SL-27 et quelques codages ont été remaniés, mais proviennent de CCCrush et Epicode. Ce thème est l'oeuvre de Myrddin.
Mon bureau propose une vue intéressante de la capitale, peu importe l’endroit où on porte son regard. Le mobilier est en ébène sombre tout en mélangeant des parties plus modernes. Ma décoratrice trouvait que l’ambiance générale donnait un message efficace aux clients : je dirige le monde mais pas vous… Un peu prétentieux ? Non pas assez pour moi ! Je veux que chaque être de sa planète plie les genoux devant moi. Mes intentions sont celles des dieux. Pourquoi voir plus petit ? On ne sort jamais vainqueur quand on se contente de ce que nous avons. Les rêves nous poussent à avancer, donner le meilleur de nous-mêmes. Il est hors de question que je n’obtienne pas pleinement satisfaction. Je suis un bosseur qui mérite de recevoir tous ces honneurs alors peu importe que mes chevilles enflent, ma tête ne passe plus les portes : je deviendrai le maître de ce monde.
Je pianotais un coin de mon bureau pendant que ma secrétaire énonçait une longue liste d’obligations toutes plus ennuyantes les unes que les autres. On souhaitait ma mort cérébrale ? Mes yeux parcourent la silhouette de la jeune femme, oubliant le flot de paroles barbantes qui sort de sa bouche rouge. Je fronce le nez alors elle se stoppe immédiatement. Nous collaborons ensemble depuis quelques années, elle connait donc chacune de mes mimiques. Son expression se décompose alors que mon regard descend le long de ses petites jambes. Elle n’est pas très belle mais efficace dans ses tâches. Elle a aussi pleinement conscience que seules ses compétences lui permettent de garder cette place. « Lee-ssi… votre rouge à lèvre est bien trop voyant. Prenez un mouchoir pour le retirer » Son visage vire au cramoisi mais elle se précipite pour enlever toute trace rouge sur ses lèvres. Je ne dis rien de plus, même pas un « merci » pour sa coopération. Elle bosse sous mes ordres, je ne vais pas lui dérouler le tapis rouge pour avoir suivi mes recommandations ? Ce serait le monde à l’envers !
Je quitte mon bureau en prévenant ma secrétaire de mon escapade. Je donne peu d’informations pour avoir la paix. On serait capable de me coller un rendez-vous organisé par ma famille au dernier moment. Ils savent pourtant que ce manège ne fonctionnera plus. Ils connaissent même mes préférences sexuelles. Je me moque bien que cela leur fasse de la peine. Je me préoccupe du bien-être de mon entrejambe Musclor. Je prends la voiture pour me rendre à ce petit garage dans lequel exerce un loup particulièrement appétissant. Normalement il a affaire avec Medor – non mon employé ne se prénomme pas ainsi mais je me souviens plus de son prénom – mais aujourd’hui je veux rencontrer cet homme qui bosse indirectement pour moi. Je franchis le seuil du garage, les yeux parcourant ce nouvel environnement pendant que mon nez se fronce. Cela ne sent pas bon. Toutes ses odeurs fortes agressent mon odorat fin.
Je ne trouve pas le lieu digne de ma personne mais je composerai avec malheureusement. « Je souhaite parler au patron ». Mes paroles résonnent dans ce local mais elles sont destinées au type qui… Je ne sais même pas ce qu’il fait en ce moment. Je déboutonne ma veste pour avoir plus de liberté de mouvement. Mon regard se fait curieux pendant qu’il essaie de comprendre pourquoi cet inconnu semble entourer par une lumière vive. Il a un spot derrière lui ? Pourquoi faire ? « Vous êtes Chang-ssi ? Hmmm... Non... trop jeune... » Je détourne deux secondes mon attention avant de revenir vers lui comme un aimant. « Allez me chercher votre patron… et demandez-lui de m’apporter un verre de whisky ainsi qu’une serviette. » Je le congédie d’un mouvement de la main, sans me rendre compte de mon erreur de jugement.
Tenue ••• C’est serein et apaisé que je me suis rendu au boulot ce matin. Mon patron était même surpris de me voir la mine si réjoui alors qu’habituellement, je suis du genre à viser mes écouteurs dans mes oreilles à peine arrivé pour que personne ne me dérange. Il avait bien essayé de me questionner sur le sujet, mais mes lèvres étaient restées close. Il était hors de question que je partage mon petit moment de bonheur avec qui que ce soit. Ce moment de plénitude, je l’avais attendu durant des lustres. De peur qu’il ne se brise à peine né, je préfère donc garder tous ses moments magiques qui se sont passé dans mon appartement, dans un coin de ma tête qui m’est propre. Pour une fois que j’avais pu avoir Yoru rien qu’à moi, il était de bon ton de garder cet instant dans notre intimité, sans le crier sur tous les toits. De bonnes humeur, je me suis donc rapidement mis au travail sans me soucier des allées et venu de l’homme qui me sert de chef. Dans ce garage, on ne va pas se mentir, il ne sert en réalité que de tête d’affiche. Rarement là, c’est toujours moi qui m’occupe de toutes les réparations ainsi que des clients nous laissant leur moto ou leur voiture. Beaucoup s’en plaindraient, mais ce n’est pas mon cas. J’ai toujours aimé mon indépendance et ma solitude, le fait donc qu’il me laisse vaquer à mes occupations sans réellement me donner d’ordre me va parfaitement bien.
La tête dans un moteur de voiture depuis facilement une demi-heure, je recherche la cause de la panne. Honnêtement, en voyant les dégâts, c’est à ce demandé comment ce cercueil sur roue arrive encore à avancer sans que son propriétaire ne soit mort dedans. À peine arrivée, j’avais immédiatement vu que les réparations seraient considérables et j’avais eu complètement raison. Sur le coup, je m’étais félicité d’avoir remballé le propriétaire qui exigeait de la récupérer dans un état plus que parfait, seulement une heure après son arrivée. Il avait été plus que choqué en entendant ma franchise et le peu de respect que je pouvais avoir dans le ton de ma voix à son égard. Ce n’est pas parce que j’ai un visage d’ange que j’ai spécialement le caractère qui va avec et il s’en était très vite aperçu. Bien sûr, il avait rapidement joué son numéro de client outré, mais face à ma ténacité, il avait fini par lâcher l’affaire en me demandant simplement de l’appeler quand sa voiture serait entièrement restaurée. Sans aucun délai, ni pression, j’essaye donc de faire du mieux que je peux avec ce tas de ferraille, quand une odeur inconnue de loup me parvint soudain aux narines. Redressant la tête, je tombe alors nez à nez avec un homme plus que bien habillé me demandant de parler à mon patron.
Mes lèvres s’entrouvrent pour lui répondre, mais aucun son ne sort. Je suis figé alors que mon regard reste scotché sur ses mouvements lents déboutonnant sa veste. Mon cœur s’emballe. Pourquoi ? Je sens mon loup s’agiter sous ma peau, alors que ce type s’adresse à nouveau à moi. Habituellement, c’est le genre de type hautain que je ne tarde pas à encastrer dans un mur, mais là … l’agitation de mon loup est complètement différent. Il n’est pas énervé, il est …. Attendez … Je suis excité là ? Sérieusement ? Je passe frénétiquement ma main dans ma chevelure pour remettre mes idées en place. Ça doit certainement être à force de penser à Yoru que je suis dans cet état, je ne vois pas d’autre explication.
-« Je ne sais pas qui vous êtes mais mon patron n’est pas là. Finis-je par lui répondre sur mon ton habituel de non-respect pour les mecs se prenant pour le centre de l’univers. Je vous signale de plus que je ne suis pas jeune, que c’est vous qui êtes vieux et que, dommage pour vous, je semble être le type que vous recherchez. »
Me redressant totalement, je plante mon regard sombre dans le sien. C’est vraiment étrange. Ce type m’insupporte clairement, mais je me sens bizarre. J’ai comme une soudaine envie bestiale. Ce n’est pourtant pas le moment de mes chaleurs. Pourquoi je me sens comme ça ?
-« Chang Joon Ki … c’est moi. Enchainais-je. Vous me voulez quoi ? »
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Chang Joon Ki
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Mer 24 Juil - 10:27
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La circulation dans l’arrondissement de Gangnam est un peu embouteillée aux heures de bureau. Je repose ma joue contre mon poing serré, les yeux perdus dans cet environnement urbain. Il y a aucun plaisir ! Ce boulot m’ennuie profondément mais il m’assure une sexualité libre. Plus besoin de cacher mes préférences ! Mes parents reportaient leurs espoirs sur ma petite sœur, elle me détestait pour ça. Moi ? Je m’en fous ! Je peux casser les reins de mes amants sans craindre que mon héritage disparaisse. Sortant mon téléphone, mes doigts remontent la liste de mes partenaires puis en sélectionnent deux. Un message rapide. Rendez-vous pris pour la soirée. Je me sens comblé alors que nous nous dirigeons vers ce garage où un certain Chang Joon Ki prend soin de mes voitures.
Je souhaitais rencontrer cet homme avant de lui confier mon principal joujou. Hors de question que mon bébé passe entre des mains inexpérimentées ou indélicates. Je débourse des fortunes pour elle alors je m’assure de lui offrir le meilleur pour ses soins. Mon chauffeur annonce notre arrivée prochaine d’une voie neutre. Bon chien ! La curiosité me dévore les entrailles alors que nous approchons du garage. On dirait que je vais découvrir un nouveau jouet. Le coin de ma bouche se lève pour esquisser un sourire tandis que je me dirige vers un employé. Immédiatement je suis surpris par la vive lumière qui entoure son corps. C’est quoi ? Plissant les yeux, je tente de trouver l’origine de cette lueur mais ne décèle aucun projecteur ou aucune source lumineuse. Étrange. Il appartiendrait à une espèce dont on n’aurait pas encore connaissance ? Mon loup semble croire pourtant que cet homme est comme moi. Il se trompe assez rarement donc je vais suivre son instinct avant que l’on me prouve le contraire.
Une approche froide, dédaigneuse, insolente… pourquoi changer les bonnes vieilles habitudes ? Mes yeux observent la silhouette du mécano, cherchant encore une réponse au halo lumineux. Mes narines se laissent chatouiller par une douce odeur qui évoque des souvenirs heureux. Oh cela existe dans mon passé ? Intéressant. Je ne comprends pas pourquoi cet inconnu me parait aussi appétissant, éveille une espèce d’envie viscérale qui me tord les entrailles. Je me mordille la lèvre inférieure alors que je reluque sans aucune honte. Je devrais changer mes plans pour la soirée, non ? Il serait une meilleure distraction que mes vieux amants ? Je me demande s’il est soumis au lit ou pas. Il semblerait que non quand il ouvre la bouche. Ce serait encore plus savoureux de soumettre un tel tempérament.
Ce garagiste ne tremble pas devant moi. Énervement, curiosité se combattent pour prendre la place sur mes sentiments. Il me défie ? Non mais je rêve ?! Il se prend pour qui ? La colère gronde en moi, serrant les poings pour me retenir de ne pas lever la main sur lui. Ma mâchoire se crispe alors que mes yeux lancent des éclairs. « Moi ? vieux ? » La pilule passe difficilement. Je manque de m’étrangler sous cette remarque. Il me donne encore plus envie d’abattre mon poing dans son joli visage. Je me rapproche, imposant ma présence en roulant des mécaniques. Mon loup souffle pour insuffler son pouvoir autour de nous. Sa question me tire un sourire malveillant. « Te clouer le bec ! » Ma voix est menaçante. « Je pourrais ruiner ta carrière en un claquement de doigts mais je trouve plus satisfaisant de te soumettre dans mon lit. » Je laisse mes yeux trainés sur son corps. « En attendant que tu finisses à quatre pattes devant moi, je suis venu juger de la marchandise. » Quel provocateur je fais ! Je tends la main et laisse courir un doigt le long de son cou. « J’ai une voiture qui a besoin de réparation mais je lui donne que le meilleur. Mes oreilles ont eu vent de ce garage… » Je détourne les yeux pour observer les lieux. « Je suis pas certain que tu sois capable de t’en occuper. Tu ne parais pas exceptionnel »
Tenue ••• Ce type est étrange. Pourquoi provoque-t-il ce genre de sensation en moi ? Je suis à la fois énervé et complètement existé. Je peux sentir mon loup pousser contre mon épiderme pour goûter à la peau, aux senteurs divines, de cet inconnu. Pourquoi ? C’est normalement le genre de loup auquel il aurait sauté à la gorge sans ménagement. Je suis troublé, mais je n’essaye de rien laisser transparaître, combattant difficilement les pulsions bestiales qui me traversent l’esprit. Tant bien que mal, j’essaye de chercher la raison de la présence de ce lycan plus qu’énervant. On ne va pas se mentir, c’est habituellement le genre de type qui ne vient jamais dans un endroit comme celui-ci, se contentant de nous envoyer leur voiture et leurs ordres vis à un subordonné. Alors pourquoi ? J’aurais été tenté de penser qu’il pouvait s’agir d’un de mes clients particuliers. Vous savez pour mon deuxième boulot secret, cependant ce genre de type font habituellement beaucoup de recherche sur moi avant de venir me voir. Il aurait donc été difficile qu’il me confonde avec mon patron. Je n’arrive pas à savoir exactement la raison de sa présence devant moi et mes sens troublés ne m’aident pas à penser clairement à la chose. Énervé, je pousse un soupir en passant une nouvelle fois ma main dans ma chevelure. Que m’arrive-t-il ? C’est ma soirée avec Yoru qui m’a autant chamboulé ? J’étais pourtant bien ce matin … Non clairement, il y a quelque chose avec cet étranger de bizarre qui m’échappe. Ne voulant donc pas tourner d’avantage au tour du pot, je finis assez rapidement par lui indiquer mon identité, sans retenir ma langue de vipère entre mes lèvres. Ce n’est pas parce que je me sens excité en sa présence que l’on va changer mes bonnes vieilles habitudes en présence de personne aussi agaçante que lui.
Bien sûr, ma réflexion sur son âge ne semble pas lui plaire mais honnêtement je m’en contre-fiche. Après tout, je n’ai aucun compte à lui rendre. Mon regard plongé dans le sien, j’observe donc la moindre de ses réactions, et ne peux pas m’empêcher de grogner en le voyant s’approcher de moi de façon dominante. Je sens mon loup retrousser ses babines de façon menaçant alors que le loup de ce type souffle pour marquer son pouvoir. Pour qui se prend-il ? Aucun loup n’a le droit d’agir ainsi avec moi à l’exception de Yoru. Il est le seul à pouvoir prétendre à une domination sur moi. Je me redresse donc de toute ma hauteur, pour lui montrer que je ne suis pas du genre à me soumettre facilement. La tension est palpable entre nous, mais il ne s’agit pas que d’énervement. Je finis par sourire de façon sarcastique en entendant la suite de ses mots. Ruiner ma carrière de mécanicien vraiment ? Ce type ne sait définitivement pas renseigner sur moi avant de venir ici. Peut-être agit-il vraiment d’un simple client au final.
Ses yeux traînent sur mon corps. Les miens ne lâchent pas son visage, alors que je sens le bas de mon ventre se réchauffer sous les pulsions de mon loup pour son congénère. En cet instant, une bonne douche froide ne serait pas de refus. Je songe même pendant un instant à me plonger la tête sous l’eau d’un tuyau non loin de nous avant que ce type ne se remette à parler. Sérieusement, j’ai bien entendu ? À quatre pattes devant lui ? Il ne manque pas d’audace celui-là. Ce n’est pas parce que mon loup semble en chaleur devant lui que je vais pour autant céder. Mon corps n’appartient qu'à une seule et unique personne. Enfin, si on oublie mes moments de chaleur et d’égarement quand j’ai tenté de combler son absence. Attrapant son poignet assez fermement pour stopper son doigt se baladant sur ma nuque, je suis bien décidé à lui faire comprendre que ce n’est pas parce qu’il a de l’argent et qu’il me trouble, qu’il va obtenir ce qu’il veut de moi.
-« On t’a jamais dit de ne pas te fier aux apparences ? Lui balançais-je sans retenue, ne me souciant pas des formules de politesse, avant de repousser son bras loin de mon corps. Le contact entre nos deux peaux me fait bien trop tourner la tête pour que mes paroles restent cohérentes. Je ne semble pourtant pas si ordinaire que ça vu comment tu me dévores du regard. Sourire en coin avant que je ne continue. Sache que je n’en ai rien à faire de mon travail ici. J’ai suffisamment d’argent que pour ne pas m’en soucier. Je pensais que tu étais venu par rapport à mon deuxième travail, mais ce n’est visiblement pas le cas. Je le détail alors du regard, de haut en bas un moment. Tu n’es en définitif qu’un client lambda arrogant dont l’argent lui est monté à la tête. Je vais donc te dire les choses clairement. Soit tu me laisses ta voiture comme tu le désires initialement, soit tu me fiches la paix et tu te casses.Tu choisis quoi ? M’éloignant de lui, je retourne alors près de la voiture dont je m’occupe initialement. Ah et encore une chose, je n’ai qu’un seul dominant et chef et ce n’est clairement pas toi. Donc oublie tes envies et va te trouver une personne qui est payé pour ça. »
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Chang Joon Ki
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Lun 5 Aoû - 21:05
Nakamura Azuma
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POURQUOI ? COMMENT ? Je ne comprends pas les réactions de mon corps !! Nous ne nous connaissons pas mais mes reins s’embrasent seulement à la vue de cet homme. Un simple inconnu ne devrait pas être capable de me rendre dingue de cette façon. Nous ne sommes pas en contact direct pourtant je pouvais presque sentir la chaleur de sa peau sous mes doigts. Mes sens devenaient fous. Des images obscènes envahissent mon esprit. Je me vois bien prendre ce loup sur le capot de la voiture ou mes mains glissées dans son bleu de travail pour le caresser appuyé contre le véhicule. Ouais je dois faire une sacrée fixation sur la mécanique pour avoir autant envie de le passer à la casserole ici au milieu du garage. Je me fous bien des gens qui pourraient nous surprendre. Je souhaite juste le prendre ?! Sauvagement ce serait même la base de mes actions. Je ne comprends pas pourquoi ces désirs s’emparent de moi ? On ne se connait pas du tout ?! Est-ce que je serai capable de garder mes mains dans mes poches ? Je ne suis pas certain que mes forces me permettent de faire ça.
Mon loup est joyeux alors que sous une pulsion, mon doigt vient dessiner des lignes sur son cou. Je pourrais pousser des grognements de satisfaction mais je me retiens pour ne pas dévoiler mes faiblesses. Mon comportement me surprend ?! Pourquoi je suis comme ça ? Nous nous ne connaissons pas ?! On n’a même jamais couché ensemble pourtant mon corps mais pas seulement désirent ardemment cet homme. Mes pupilles s’illuminent quand il attrape mon poignet pour stopper mon geste. Hmmmm… il se rebelle ? Plaisant ! Cela éveille encore plus mon envie de lui. Nous sommes mal !! Je ne peux pas accepter que les choses prennent une telle tournure mais je sens que je ne possède pas d’emprise sur ce qui se passe. Monsieur décide de se montrer insolent. Il me plait de plus en plus ?! Ce sera jouissif de le faire taire, de le soumettre. Briser cet homme m’enverra au septième ciel immanquablement. Je sens des frissons parcourir mon corps de mes cheveux jusqu’aux orteils. Je les bouge dans mes chaussures. Comment lui faire comprendre qu’il ne gagnera jamais ?
Mes narines sentent son excitation alors que ses lèvres bougent pour me renvoyer dans mes cent mètres. Merveilleux ?! Je les aime arrogant, insolent, rebelle. Je relève toujours les défis qui se dressent devant moi. Laissant ce minaud retourner à son travail, je fais un signe au chien de garde qui me suivait pour demander que nous soyons seuls. Quand il tourne les talons, je déboutonne ma veste tout en me baladant dans le garage. « Tu peux continuer à te montrer insolent… mais une fois est sûre… » Sans prévenir, je me retrouve dans son dos. Une main bloquant son bras derrière lui tandis que son corps se presse contre la voiture. Moi faisant pression pour qu’il ne bouge pas. Je me penche pour murmurer à son oreille. « Tu ne devrais pas renvoyer ainsi tes clients… surtout quand tu ne connais pas leurs origines. » Je donne un coup de langue sur sa jugulaire puis hume son odeur. « Tu es appétissant. » Je libère son bras mais mes doigts se perdent dans ses cheveux pour les tirer en arrière ainsi il pourra mieux voir mes yeux qui changent de couleur, indiquant ma place dans la meute. « Je vais faire comme si tu n’avais pas insulté les miens et en particulier ma petite personne sinon je devrais réclamer réparation à ton alpha… hmmm… je devrais peut-être… un combat contre un guerrier de ta meute pourrait être vivifiant… » Je relâche mon emprise sur ses cheveux puis fourre mon nez dedans. « Tu sens merveilleusement bon… » Ma main libre caresse son cou avant de descendre lentement vers son entrejambe. « Je ressens ton excitation… Cesse de me repousser ! Nous savons tous les deux comment cela va se passer ensuite. Tu veux te rebeller, fais-le ?! Cela m’excitera encore plus et je serai ravi de te briser les reins par la suite. » Je lâche le jeune homme puis m'écarte de lui tout en restant proche. « Que comptes-tu faire maintenant ? »
Tenue ••• De retours devant la voiture, je prends appuie sur celle-ci, pour essayer de canaliser mes envies. Je suis nerveux, excité, mais en même temps en colère. Je n’ai jamais autant été dévoré de l’intérieur par l’une de mes pulsions. J’ai pourtant habituellement, parfaitement le contrôle sur mon côté lupin, lui et moi sommes toujours en accorde, mais cette fois-ci quelque chose est différent. Je ne le comprends plus. J’ai du mal à le maîtriser, à ne pas le laisser prendre totalement possession de mon corps et de mes actes. Ses envies envahissent mon esprit. Me font passer des images carrément obscènes de mon corps contre celui de cet inconnu. Je ferme les yeux et grimace. J’essaye par tous les moyens de me calmer. De calmer la chaleur qui me brûle de l’intérieur. L’envie de lui sauter dessus pour succomber à l’appel de son corps et plus fort que tout. Je referme mon emprise sur la tôle de la voiture qui se plie sous ma force. J’essaye de ne pas me concentrer sur cette voix qui résonne dans mes oreilles, mais celle-ci me fait bien malgré moi frissonné. Résonner mon loup est ma priorité, mais le déplacement de l’inconnu obnubile celui-ci de plus en plus. Je le sens bouger derrière moi, alors que cela excite mon côté sauvage. Je ne réalise que trop tard qu’il se trouve derrière moi. Je me redresse précipitamment, mais mon corps se retrouve déjà plaquer contre le capot de la voiture. Je grogne de mécontentement, alors que mon loup grogne de plaisir. Son corps contre le mien me fait tourner la tête et intensifie la chaleur au niveau de mes reins. Je grimace sous mes envies malsaine, et me mords la lèvre pour ne pas gémir de plaisir sous sa langue passant sur ma jugulaire. Je déteste ça. Seul Yoru à le droit de me marquer ainsi, mais mon loup semble bien s’en moquer sur le moment.
Je me redresse en suivant le geste de sa main tirant sur mes cheveux. Je devrais lui en coller une, me défendre comme j’en ai l’habitude, mais la passivité de mon loup me désarçonne. Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Pourquoi se soumet-il aussi facilement ? Pourquoi n’enrage-t-il pas de se faire dominer ainsi alors qu’il déteste cela ? Ma rage, est-elle que cela me donne envie de pleurer. Je ne peux pas être attiré par une ordure pareille. Mon regard noir se plantant dans le sien alors qu’il menace mon alpha. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Pour le coup, je me fiche bien de ce qu’il peut faire à mon chef officiel, il n’a de toute façon pas la moindre autorité sur moi. En revanche, un grognement de menace sort bien vite de ma gorge lorsqu’il mentionne les guerriers de ma meute. Mon loup semble enfin réagir à l’idée qu’il puisse toucher à Yoru. Je sais que j’aurais dû me retenir, car cela lui indique l’une de mes faiblesses, mais la simple idée qu’il puisse faire du mal à l’homme de ma vie, me rend fou de rage.
Je veux l’avertir, le menacer pour qu’il reste loin des miens, peu importe sa position dans sa propre meute, mais sa main caressant mon cou court-circuite très vite toutes mes bonnes intentions. Mon corps me brûle. Mon loup bondit de joie en l’entendant vouloir me briser en deux. Je serre mes poings pour essayer de me contenir, mais mon excitation est trop forte. L’envie de mon loup est trop puissante. Je me consume de l’intérieur rien qu’à l’idée de le sentir en moi. Je n’ai plus aucun contrôle. Pendant une fraction de seconde, mon côté sauvage arrive à prendre le dessus sur ma volonté. Mon corps se presse subitement contre celui de cet inconnu alors que ma langue force le passage pour attirer dans sa bouche. Mon loup grogne de plaisir, frotte son bassin contre le sien pour en vouloir plus. Ce n’est finalement que lorsque je m’entends soupirer de satisfaction, que je m’éloigne précipitamment de lui. Mon premier réflexe étant de lui asséner un bon coup de poing en plein dans le visage. Encore une fois, mon côté humain est en parfaite opposition avec mon loup. Je n’attends d’ailleurs pas que celui-ci se manifeste une nouvelle fois et me précipite vers la 1ere arrivé d’eau pour l’allumer, plongeant ma tête sous l’eau s’écoulant du tuyau d’arrosage pour essayer d’éteindre l’incendie qui consume l’entièreté de mon être.
-« Casse-toi d’ici. » Lui hurlais-je dessus, grognant en guise d’avertissement, tout en sortant ma tête de l’eau. Je ne vais pas mentir, pour la première fois de ma vie, j’ai peu de ce que mon loup pourrait faire.
