Look • J’avais vraiment le chic pour que les problèmes arrivent pile au moment le moins opportun… Ma chère moto bleue refusait actuellement de démarrer et je n’avais aucune idée du pourquoi du comment ! Il était rare que je ne sache pas quoi faire, je gérais une ménagerie immense en plus d’un travail prenant et de ma revente de potion plus ou moins légale ; en revanche trouver ce qui cloche chez ma belle bleue alors même que je la bichonnais depuis un loooong moment, alors là…

Me voilà donc sur la béquille à Hong Dae, coincée sur le bord de la route à tenter de comprendre ce qui se passait. L’essence était dans le réservoir et pas de signe de problème de passage de fluide, démarreur okay, pas de signal d’un problème évident, et bien sûr, aucune potion de réelle utilité sur moi.

Quand le karma est de ton côté.

Et voilà où je me trouvais présentement à faire le tour de mon véhicule sous les regards suspicieux des passants mais aucun pour me venir en aide évidemment.
Remarque, vu ma tenue et mon air pas réellement féminin, je ne devais pas donner très envie de m’aider, ils devaient penser que j’allais montrer les crocs.

Remarque, osez seulement rayer ma moto et vous allez tâter de mes potions.

Mais où pouvait se trouver cette panne ?! Pourquoi ça refusait de marcher ?! Si je ne tenais pas autant à mon deux roues, je l’aurais certainement fondue dans l’acide ou retournée mais j’avais mis trop d’argent dans ce petit bijou pour simplement l’exploser dans un coup de colère mal placé.

S’il existe un dieu bienveillant en ce monde, qu’il me vienne en aide bon sang !

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Look • Marcher, c’est si vivifiant et inspirant surtout quand je me dirige vers ma boutique. Ça n’a pas été de tout repos de pouvoir ouvrir une pareille boutique. Surtout lorsque j’étais au japon et que je devais faire le mur pour pouvoir tatouer. Mes parents avaient vu que du feu jusqu’à temps qu’ils m’avaient suivi en douce pour me retrouver dans un endroit très mal vu pour mon âge. Adolescente, je savais pertinemment que je voulais faire de l’art et dessiner c’est ce qui me passionnais. Cependant, je ne voulais pas faire comme les autres artistes et peintres. Puis, on m’avait retrouvé près d’une chaise ayant des gants à la main en train de mettre de l’encre sous la peau. Ma première expérience, cela dit. C’était certain qu’à cette époque, je me cherchais beaucoup et du fait je savais plus ou moins ce que j’appréciais, mais prendre l’aiguille entre mes doigts et piquer. C’était le plus beau jour ainsi une partie d’horreur sachant que mes parents m’avaient interdit de sortie. Toutefois, je continuais sans arrêt puisque c’était ce qui me plaisait, même aujourd’hui. Bon, il y avait eu la crise de maman qui voulait que je fasse des études, mais je m’en fichais éperdument. L’art étant ma vie, je ne pouvais pas passer à côté pour combler les caprices de ma mère, n’est-ce pas ? D’où le pourquoi j’avais suivi mon frère jusqu’ici. Est-ce que je le regrette mon choix ? Aucunement.

Tatouer c’est tellement un univers qui mérite qu’on se penche là-dessus et qu’on découvre. C’est un monde qui a tout un sens et rempli de signification. Je suis fan, mais je suis hélas une page vierge puisque je ne trouve pas de croquis qui puisse marquer ma peau. Chaque aspect du dessin a une justification tout comme l’endroit. Cela peut être positif tout comme négatif ou totalement personnel. Un royaume totalement ouvert d’esprit et c’est justement cet aspect que j’adore l’art. Il n’a jamais de jugement seulement des commentaires constructifs et des avis qui divergent. Fascination est mon mot qui résume ma passion. Tout comme cette nana qui regarde et qui fait le tour de sa moto en se posant sans doute des questions.

J’ai arrêté de marcher pouvoir regarder autour pour constater que finalement, je marchais plutôt lentement depuis tout à l’heure. Malgré que quand je suis dans mes pensées, je suis dans la lune et je ne suis pas du tout concentrée. Je me gratte la tête en regardant autour assez confuse des agissements des personnes qui ne cessent de juger cette pauvre personne qui tente tant bien que mal de faire fonctionner sa bête. Je me dirige vers sa direction en soupirant. Comment que ces personnes ne font plus confiance à une personne en détresse. Ça ne se voit pas qu’elle a besoin d’aide. Bon, c’est sûr qu’on a le risque de tomber sur n’importe quelle race en perspective, mais je m’en fiche. De toute façon, à part lui donner un coup de patte avec mes connaissances – je n’ai aucun savoir en fait – concernant la mécanique, qu’est-ce que je ferai de mal ? Rien, donc la violence injustifiée n’est pas permise. Puis, cette nana va être vachement surprise si jamais elle s’attaque à moi. Il ne faut pas sous-estimer un métamorphe. Humainement, on est tout de même dangereux et sous la forme animale également tout dépendant de l’animal du totem. Ainsi près de la moto, je m’accroupie regardant sagement la mécanique. Quelle courbe. Si splendide. Elle semble avoir fait le tour, je ne peux pas réellement l’aider et je me sens légèrement mal pour elle. « Est-ce que tu as regardé le contact pour le démarrage ?» une simple question qui semble idiot à première vue. Je ne connais aucunement les motorisés. Je sais tout simplement chaque véhicule à roues ont leur contact qui fait en sorte que ça se démarre. Je pourrais totalement appeler un mécanicien pour elle, elle le souhaite, mais chaque chose à son temps.

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Look • Parmi tous les passants, une seule personne s’était arrêtée pour me prêter main forte si on peut dire, une jeune femme à l’allure sympathique, mais je n’avais pas le temps pour l’instant de me concentrer sur son physique ou sur son mental. Je retins un soupir agacé, elle était bien gentille mais si elle venait simplement pour me dire des futilités… Le contact du démarreur, comme si j’avais été assez bête pour le laisser se détériorer jusqu’à rendre l’utilisation de ma moto impossible. Mais je penchais la tête vers le coin du démarreur.

« Il est peu probable que ça soit ça, j’ai remis du joint spécial il y a peu de t… Attendez ! »

Mon regard capta immédiatement le problème, le joint en question n’était plus qu’en une couche très mince comme rongé et donc le contact ne pouvait évidemment plus se faire. Je mis de côté l’interrogation du pourquoi du comment -je tenterai d’y répondre plus tard- pour regarder ensuite la jeune femme ayant clairement sauvé de précieuses heures de ma vie que je pourrai investir dans quelque chose de plus intéressant comme le tri de mes ingrédients ou m’occuper de mes chères petites amies pleines de pattes velues.

« Effectivement, il s’agit bien du système de démarrage, annonçais-je en regardant ma sauveuse dans les yeux, malheureusement je ne peux rien faire pour l’instant, auriez vous par hasard un peu d’aluminium ? Ça me permettra de créer un passage de fortune pour le courant et pouvoir démarrer. Enfin, je demande ça mais je me doute que qui que ce soit se balade avec son rouleau d’aluminium ! »

Je n’avais pas envie de laisser ma précieuse bleue ici au milieu de la rue, même protégée par des potions, j’avais peur pour elle car elle était juste sublime -et je pense ça en toute objectivité évidemment-, mon regard tomba donc sur cette jeune femme ayant l’air ma foi serviable et de nature sympa.

« Sinon je vous demanderai bien d’aller m’en chercher un peu et je vous rembourserai évidemment, mais j’avoue ne pas avoir envie de laisser qui que ce soit rester trop près de mon véhicule ; et si vous m’aidez encore un peu, je vous ramène chez vous ou n’importe en gage de ma gratitude. J’étais persuadée que mon démarreur était en état et sans votre intervention je n’y aurai pas jeté un coup d’œil avant un moment ! »

Clairement, sans cette jeune femme, j’aurai été dans une situation on ne peut plus critique ; bon, je n’étais pas non plus tirée d’affaire mais savoir d’où provenait le problème retirait déjà une sacrée écharde du pied.

« Je suis Ju Lan au fait, je manque parfois de politesse désolée, dis-je finalement en tendant la main. »

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Look • La chance me sourit bien souvent. Le hasard est également mon ami. Si cette personne en détresse me demande le pourquoi et du comment ; honnêtement, je ne saurai quoi dire. Cela a toujours été ainsi dans ma vie et je ne m’en plains aucunement. Le nombre de fois que j’avais fait le mur. Le nombre de fois que j’avais surpris des personnes en train de batifoler. Le nombre de fois que j’avais fait à ma tête et des bêtises sans réellement me faire attraper la main dans le sac. Cela avait toujours été ainsi. On m’avait déjà suggéré d’aller jouer au casino si jamais le hasard continuerait à m’aider. Pour être tout à fait franche : Non. Les jeux d’argents ne m’intéressent aucunement alors pourquoi abuser ma chance pour des choses aussi futiles ? Bon, je pourrais gagner de l’argent plus facilement, mais qui vous dit que je ramasserai du premier coup ? Un certain montant pour recevoir la moitié ? Non. Je préfère justement de laisser cour à la vie. Laissez mes pas me guider comme pour aller à ma boutique pour finalement aider quelqu’un dans le besoin. Pourquoi me casser la tête alors qu’on peut faire si simple ? Pourquoi prendre une voiture si marcher pouvait faire en sorte de rencontrer de nouvelles personnes ? Vous imaginez la pauvre en train de chercher indéfiniment le problème puisque personne n’osait réellement l’aider ? Je ne l’imagine pas du tout. Une chance que je sois passée par ici. Une chance que je sois venue à son aide. Une chance qu’elle soit sympathique malgré son apparence plutôt garçon manqué. Qui suis-je pour en juger ?

Une proposition que je lui ai faite. C’est à prendre ou à laisser. Je suis toujours accroupie en la regardant attentivement protestée. C’est tout à fait comprenable qu’on soit sur la défensive quand une parfaite inconnue arrive pour lui demander de vérifier un endroit précisément. Malheureusement pour elle, le joint spécial qu’elle a pu mettre c’est avéré être la problématique. Je penche la tête sur le côté en tentant d’apercevoir l’endroit en question. Tout ce que je vois, ce sont des pièces, des pièces et des vis. Je ne sais pas non plus à quoi ressemble le contact. Ni même de quoi que j’aie suggéré. Je m’approche davantage d’elle pour déterminer ce qu’elle vérifie. Dorénavant, on a mis la griffe sur le problème, il ne manque plus qu’à réparer. La motarde se retourne pour ainsi me regarder en m’annonçant que c’est ça le problème. J’ai reculé la tête, surprise qu’elle soit retournée, avant de reculer de quelques pas me sentant envahissante. Mes yeux s’écarquillent de plus belle quand elle mentionne l’aluminium. Est-ce que j’en ai ? Je regarde chaque clé, je regarde mon portable, je tâte mes poches pour déterminer si j’ai un quelconque objet fait de ce matériel quelle cherchait sur moi. Je fais légèrement la moue comme en lui dictant que je n’ai rien de celle voudrait en ma possession.

« Je ne pensais pas que c’était pratique un rouleau d’aluminium... » Je m’en sers seulement quand je fais de délicieux repas et que ça soit le temps de l’emballer avant de passer dans le four. Je n’ai jamais cru que ça puisse avoir une autre utilité ailleurs. Mes pupilles se glissent sur les insignes de boutiques autour de nous cherchant au moins une épicerie ou quelques choses de plus petit qui puisse nous dépanner le temps qu’elle répare la moto convenablement rendue chez elle. Sérieusement, elle me pose une belle colle. « Une chance que je suis arrivée à temps ! » Je dépose mon menton sur mes genoux en la regardant. « Pour la dette, oublie ça, je te rends service je ne veux pas que tu ais une dette envers moi qui t’accapare. » Allez, jaja, trouve une idée pour l’aider davantage pour que sa moto fonctionne et qu’elle te montre ce beau ronronnement que sa bête puisse faire. Un ronronnement que je fais ou encore plus exotique ? Je souris, amusée par cette pensée avant d’être mentalement présente vers la jeune femme. « Enchantée. Je suis Hye Ja. Attends-moi, je reviens dans dix minutes avec ton alu! » Je me suis levée avant de me mettre à courir plus bas sur le trottoir. Si je me rappelle bien, il a une petite épicerie qui ferait sans doute l’affaire.

Exactement. J’ai couru et me voilà que je rentre dans la bâtisse en allant demander à la dame concernant l’aluminium. Constatant son visage confus, elle semble perplexe face à ma demande. Naturellement, c’est une demande plutôt unique, en effet. Toutefois, elle me répond. Je me dirige aussitôt vers l’allée pour prendre un rouleau. Allant rapidement à la caisse pour payer pour ensuite reprendre ma course. J’espère qu’elle n’a pas trop attendu. J’espère que je n’ai pas été trop longue. Espérons également qu’elle ne soit pas partie tout en me posant un lapin. Je respire doucement en faisant mon jogging pour finalement l’apercevoir. Dès à ses côtés, mes lippes se sont étirées de plus belles démontrant mes dents. Je suis contente qu’elle ne soit pas partie. « Je ne sais pas quel quantité donc j’ai été en acheter. Pas besoin de me rembourser. » Cadeau de la maison. Je tente de reprendre mon souffle puis dès que c’est fait ; je me penche à sa direction pour observer ce qu’elle pourrait faire avec les feuilles.

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Look • Je ne m’étais pas vraiment attendue à ce que ma sauveuse aille réellement me chercher de l’aluminium, combien d’autres se seraient dit qu’au final c’était s’embêter un peu trop pour pas grand-chose et seraient finalement partis plus loin en me laissant ici ? Assurément beaucoup de personnes, les gens sympathiques jusqu’au bout étaient bien rares à présent… Mais pas complètement disparus apparemment puisque je la voyais déjà revenir avec le Saint Graal, le précieux métal qui me permettrait de repartir vers de nouveaux horizons.

J’attrapais le rouleau encore enveloppé dans son carton puis je le déroulais et le déchirai pour en faire une sorte de pliage en gavotte -ayant d’ailleurs l’épaisseur d’une gavotte- et le plaçais de façon qu’il connecte les deux parties ne se connectant justement plus. Heureusement que j’avais toujours sur moi quelques gouttes de potion de glu pour coller à peu près tout sinon cela aurait été bien difficile de faire tenir une feuille d’aluminium même pliée entre deux matières non adhérentes. Une fois l’origami de niveau débutant fait et placé, je tentai le démarrage de ma douce moto bleue qui s’emballa immédiatement, emplissant mes oreilles du doux son de son moteur puissant.
Rares étaient les personnes ayant à faire à mon sourire grand et sincère, mais j’en lançais finalement un à la jeune femme -Hye Ja apparemment- m’ayant sauvé.

« Merci encore, sincèrement, comment puis-je te remercier ? Même si je ne te rembourse pas pour l’aluminium, je peux au moins te raccompagner chez toi, je te prête mon casque et je te jure que je n’ai jamais eu un quelconque accident depuis le début de ma conduite à deux roues. »

Pour lui montrer ma sincérité, j’enfourchais ma moto et lui tendais le casque, autant je n’avais pas peur de la faire tomber mais j’étais une personne responsable et je savais que personne n’était vraiment à l’aise sur une moto sans une protection pour la tête. Il me suffisait personnellement de boire une potion de mon cru, ingénieusement nommée « La Tête Dure » qui rendait temporairement le crane aussi rigide que du béton armé, ça n’empêchait pas la douleur mais au moins on ne risquait pas de finir dans le coma ou avec des séquelles irrémédiables.

Cette potion se vendait d’ailleurs bien sur mon marché noir personnel.

« Tu fais évidemment comme bon te semble mais sincèrement, ça me ferait plaisir de te ramener à bon port, on serait quitte ainsi et sans avoir eu à se rembourser la moindre somme d’argent, je pense que tout le monde se sentira mieux ainsi. »

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Look • Le rouleau d’aluminium désormais entre ses mains. Je la regarde faire. La voyant déchirer un morceau avant de faire de l’origami improvisé. Je suis plutôt curieuse de savoir ce qu’elle pourrait faire. Comment va-t-elle faire pour démarrer sa merveille ? Une question qui m’intéresse grandement. Je ne connais rien du tout à la mécanique. Et la tête penchée sur le côté je tente de l’observer. M’approchant quasiment près d’elle pour regarder curiosité. Constatant qu’elle met la feuille pliée entre les deux matières. En tout cas, je crois que c’est à ce coin-là qu’il manque une pièce ou cette dite-pièce est abimée. Ainsi donc, elle fait un remplacement avant de se redresser. Je recule quelque part pour la laisser faire pour ne pas être dans ses pattes jusqu’à temps que je sente une odeur de potion. Je fronce légèrement les sourcils en continuant d’humer. Une potionneuse ? Je devrais faire gaffe de ne pas me transformer pour ne pas qu’elle me demande du poil de mon pelage, mes griffes ou pire encore mes moustaches. Hors de question que je sois l’ingrédient manquant pour ses substances bizarres. Ça m’a donné la chair de poule d’ailleurs.

Justement parlant d’avoir des frissons ; elle démarre sa moto. Le ronronnement que cela a fait, m’a failli faire de même alors je toussote avant de sautiller de joie avant d’applaudir. Je suis contente pour elle. Et son sourire magnifique m’a fait grandement plaisir. Je n’ai pas besoin qu’on me remercie, sa joie est un cadeau pour moi. Je me retourne donc en direction de mon salon à tatou lorsqu’elle commence à ma parler. Je tourne la tête tout en me questionnant si elle avait besoin de quoi que ce soit, mais non. Elle me suggère de me raccompagner. Me tournant à sa direction, elle enfourche son véhicule à deux roues en me tendant le casque. Je ne peux pas accepter qu’elle fasse un détour pour moi. « En fait, pas besoin de me remercier... » fis-je doucement. Cependant, elle semble tellement vouloir que j’embarque avec elle. Je me gratte la tête en réfléchissant. Qu’est-ce que mon Mâle va penser de cette histoire d’odeur de sorcière ? Puis, qu’est-ce qui m’arrive franchement ?! Je n’ai pas besoin ni de son avis ni de sa permission pour côtoyer qui que je veux. Comme le cas de ce garçon manqué ; j’ai voulu lui prêter main forte sans même avoir d’arrière pensé tout en dépensant quelques bouchées pour sa boite d’aluminium. Est-ce que cela m’a dérangé ? Aucunement. Est-ce que je le recommencerai volontiers pour n’importe qui ? Certainement. Est-ce qu’on va m’arrêter d’aider les autres ? Pas du tout. J’ai fait une bonne action, non ?

Je tends mes bras pour prendre le casque. Je n’ai pas peur d’être en moto, mais pour elle ? Si jamais on subit un accident ? Personnellement, je suis bien plus robuste et agile pour retomber sur mes pattes en cas de besoin, mais elle ? Elle reste néanmoins vulnérable. Il n’a pas un second casque quelque part ? Est-ce qu’une moto a une valise justement pour entreposer un second casque de sécurité ? J’aurais nettement mieux la conscience tranquille. « Et toi ? Tu n’as pas de casque ? » demandais-je alors que j’enfourche également la monture. « Si jamais ça te dérange, veux-tu arrêter au salon de tatou pas loin ? Je dois m’y rendre et ouvrir la boutique. » comment lui dire carrément que c’est moi la patronne de cet endroit ?! Ça ne me dérange pas, c’est ce que je suis également. Tatoueuse et propriétaire. Enfilant le casque, l’attachant convenablement. M’installant confortablement, je m’approche de la nana avant de me coller contre elle pour ensuite me tenir à elle. Bon de façon aussi audacieuse, mais si cela peut me rassurer d’être installée de cette façon ? En réalité, je n’ai aucun souci. Si jamais ça lui pose problème, je vais changer de position pour lui laisser l’espace vitale qu’elle désire, pour le moment, elle doit m’endurer à être un pot-de-colle. Disons que c’est la première fois que j’embarque sur ce genre de transport. Allant vers le bus ou bien des voitures, je suis encore plus curieuse de déterminer ce qui m’attend. « Gêne toi pas, je n’ai pas peur ! » C’est vrai, mes papillons dans le ventre sont dû à l’excitation et non à la peur. Puis honnêtement qu’est-ce que sait réellement la peur ?

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Look • Qu’une personne s’inquiète pour moi -de ma sécurité plus exactement- était un fait suffisamment rare pour le noter, même ma propre mère n’avait pas ce genre de conscience ; pas que je ne l’aimais pas attention, mais elle ne m’avait jamais habituée à ce qu’il faille que je fasse attention à moi mais plutôt à me débrouiller seule et tant pis si je devais être blessée pour le bien des avancées des potions.

Les sorcières chinoises, une autre idée de la maternité.

« Ne t’inquiète pas pour moi, je suis une sorcière, j’ai une potion pour éviter de me tuer en cas de chute, fis-je en lui montrant le dit flacon puis de l’avaler d’une seule traite. »

Je réprimais un léger haut le cœur, ce breuvage là faisait parti de ceux que je me devais d’améliorer car le goût de carapace de crevette mélangé à celui de l’ananas flambé était proprement ignoble à l’heure actuelle.
Le fait qu’elle me parle d’un salon de tatouage capta mon attention, j’étais passée plusieurs fois devant et j’avais hésité à y entrer mais le manque de temps m’en avait empêché à ce moment-là, et voici que j’y emmenais une des employées ! Le karma n’était pas toujours qu’un petit diablotin mesquin à ce que je voyais.

Lançant un peu mon engin, je ne fis aucun commentaire quant à sa prise autour de mon corps, certains préféraient se tenir à l’arrière et d’autres au pilote. Aucun des deux ne me gênait et donc je fis vrombir ma chère Yamaha bleue pour la lancer à vive allure -à peine plus que la règlementation du coin néanmoins, je n’avais pas envie de payer plus l’état que ça- et slalomait entre les voitures, vélo et autres trottinettes électriques pour finalement parvenir devant la boutique qui m’avait tapé dans l’œil.
Une fois la moto stoppée, la jeune femme descendue, la béquille et les protections posées, je me permis de nouveau de regarder les flashs disponibles et lâchait sans vraiment y penser.

« J’adore le style de cet artiste, j’adorais lui laisser mon dos, qu’il fasse une œuvre originale unique. Même quelque chose dans le style de Hello Kitty je pourrai le laisser faire vu le talent ! »

Pourquoi dire ça tout haut ? Aucune idée.

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Look • L’odeur de sa potion. Je me bouche subtilement le nez avant de mettre son casque. Elle devrait mettre quelque chose pour rendre le goût meilleur si je peux voir son haut le cœur. Je lui passe la main sur le dos pour la consoler de son supplice. J’aurais pu ne pas mettre de casque, je suis totalement robuste et je tombe également sur mes pattes. C’est vrai que rapidement, je ne ressemble pas à une métamorphe. Je ressemble davantage à une humaine qu’un animal. Toutefois, ce n’est pas l’envie qui me manque d’être sous ma forme de la panthère noire. C’est si vivifiant d’être sous ma forme animalière. Pas besoin de se poser la question qu’est-ce qu’on devrait se mettre. Manger, dormir et survivre, un mode de vie totalement simple et exaltant. Faire ses griffes de temps en temps à un arbre, s’étirer, mais surtout avoir des mamours concernant mon mâle. Il n’y a pas autant de complication que lorsque nous sommes des hommes et des femmes. Il fallait trouver un logis, travailler pour avoir de la monnaie qui nous permet d’avoir l’endroit où dormir, se nourrir, mais également se vêtir car aucun poil nous ne vivons aucunement dans le froid. Étant un animal, tu n’as pas toutes ses questions. Si simple. Si primitif.

Je monte sur sa belle monture, m’accrochant à elle. Elle fait vibrer sa moto. Quoi de plus séduisant ce ronronnement qui me donne envie de faire de même et je ne fais pas exception à la règle. Espérant qu’elle ne l’entend pas sous mon casque, mais ça ne doit pas si elle roule. Dépassant les voitures ou autres motorisés. Je regarde le paysage urbain en lui faisant signe de temps en temps où tourner. C’est génial, cela va vite, mais cela coûte cher et surtout l’entretient qui vient avec. Je ne veux pas me retrouver comme la femme auprès de moi et être coincée sur le bord de la rue en cherchant la source du problème. Si je n’étais pas là, elle aurait sans doute cherché encore longtemps, malheureusement. Une chance que je sois arrivée et de lui demander de vérifier un simple petit truc qui semble banale pour elle. Le hasard fait bien les choses surtout quand je lui ai lancé un truc comme ça sans moindrement réfléchir ce que c’était réellement. Je ne connais rien à la mécanique, mais balancer des trucs comme ça ; on dirait que j’ai un don.

Nous sommes officiellement arrêtées. Je descends en sautillant un peu pour me dégourdir les jambes. Ce n’est pas pour rien que je préfère marcher. J’aime rester active sur certaine chose. Cessant mes bêtises ; j’enlève délicatement le casque pour ensuite secouer mes cheveux comme dans une annonce de shampooing. En me retournant vers elle, je lui tends son casque en souriant. Sauf que j’ai commencé à rire lorsqu’elle a lancé le commentaire que l’artiste de cette boutique de tatou pourrait lui faire un hello kitty. C'est gentil, mais un chaton ne lui va pas du tout. Quelque chose de plus masculin oui, mais qui reste néanmoins féminine. Old school également. Je me suis mise à réfléchir. Elle me propose gentiment son dos, je ne peux pas lui laisser cette chance me glisser entre les doigts et de toute façon, je n’ai pas de rendez-vous pendant un moment dans la soirée. Comment me faire patienter jusqu’à mon client. « Elle va être contente de connaître ton opinion concernant ses œuvres. Sauf que...» Fis-je en me croisant les bras toujours en tenant un casque d’une main, mais en me tapant légèrement le menton de l’index de la seconde main. « Elle te dira sans doute qu’un hello kitty sur ton corps c’est hors de question, ça gâcherait ton dos, mais aussi ça ne te ressemble pas. » Je l’observe un moment avant de déposer son casque son la selle de sa moto et de prendre mes clefs dans mes poches pour aller ouvrir la boutique. « Elle t’attend avec impatience si tu acceptes de lui céder ton dos, elle pourra t’expliquer ce qu’elle fera également. » m’exclamais-je en lui faisant un clin d’oeil avant de lui ouvrir la porte. Un genre de dragon ça lui irait bien.

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