Kwon Sae Hee c'est l'union d'une élémentaire et d'un humain. Une vie banale malgré sa nature de nécromancienne. Elle est heureuse en compagnie de son mari et de sa fille.

Rideau fin de l'histoire.

Si seulement. Pour rappel, il faut une histoire de 300 mots minimum alors accrochez vos ceintures pour ce récit en cinq actes.

Acte I : les premiers pas.

Fille de Kwon Min Hee et Kwon Sae Ah, née Choi Sae Ah, sorcière élémentaire, ton prénom, Sae Hee, est l'union des leurs. Un amour pur, beau, comme on en rêve lorsqu'on est petite. C'est donc dans une ambiance douce, tu as grandi dans la plus belle des familles à tes yeux.
Petite, tu étais une enfant assez effacée dans les salles de classe mais toujours pleine de vie à la maison. Tu riais, parlais beaucoup, omettant de dire que tu restais toujours seule à l'école et que tu enviais ces enfants qui étaient toujours entourés.

Acte II : l'adolescence et ses interrogations.

Tu as grandi dans cette bulle d’amour créée par tes parents et l’adolescence avec ses tracas est arrivée. Tu te posais des questions comme : « est-ce que j’aime les garçons ou les filles ? » ou « pourquoi est-ce que je perds du sang ? » ou « comment enrayer tous ces boutons ? », et toutes ces interrogations qu’on se pose à cet âge. Le fond de teint permettait de camoufler tes imperfections tandis que tu te découvrais une passion pour l’art, d’abord le dessin puis la photographie. Tant et si bien que si tu avais rejoint un club de dessin au collège, tu préféras rejoindre le club de photographie au lycée.

Le lycée… Si tu te restais toujours seule sauf pendant les travaux de groupes ou au club photo, tu avais néanmoins un crush pour ce garçon au nom si rare : Seonu Shin. Toujours le sourire, toujours entouré, très sociable, il était à l’opposé total de toi mais ton cœur ne pouvait s’empêcher de battre pour lui à chaque fois que tu le voyais et, un jour, tu craquas et le pris en photo à la dérobée. Si au début tu voulais la supprimer tant tu te sentais coupable, tu as fini par l’imprimer, trouvant du réconfort lorsque tu la regardais parce que c’est à cette période que le rêve se transforma en cauchemar.

Acte III : le cauchemar.

Tes pouvoirs sont apparus vers tes seize ans lorsque tu étais au lycée. À force de te voir observer la bande des populaires, des filles ont commencé à s’en prendre à toi. Des menaces dans ton casier par exemple, des croches pieds quand tu passais à côté d’elle et peut-être que le pire fut de voir un magnifique papillon sur ton bureau… Un papillon mort. Si tout aurait pu s’arrêter à ces choses, elles arrivèrent à te coincer dans les vestiaires après un cours de sport après que le reste des filles soient partis. L’une t’avait attrapé les cheveux avant de t’envoyer contre ses copines qui se firent une joie de te réceptionner pour te mettre par terre. Tu n’eus qu’une seconde de répit. Seconde pendant laquelle une brume commença à apparaître.

Une brume composée de fantômes.

Si tu ne compris pas ce qu’il s’était passé, tu ne cherchas pas à comprendre sur le moment, profitant du fait que ces filles ne fassent plus attention à toi pour s’enfuir. Tu courus jusque chez toi pour éviter de se faire attraper et si tu pensais pouvoir cacher les évènements à ta mère, celle-ci comprit que tu avais failli te faire passer à tabac alors tu fus obligée de lui expliquer. Elle avait alors compris. Tu étais une nécromancienne. C’était difficile pour elle mais il fallait l’accepter et pendant un long moment, elle t’expliqua tous les types de magie ainsi que les différents pouvoirs. Le soir venu, tu ne trouvas pas le sommeil.

Le lendemain, après cette nuit sans dormir, tu allas malgré tout en cours. Comme tous les matins, tu allais à ton casier mais, cette fois, tu ne pus retenir un cri avant de t’enfuir aux toilettes pour vomir suite à cette vision d’horreur. Un rat mort au-dessus de tes livres de cours. Seule dans cette cabine tu pleuras alors qu’inconsciemment, tu jetas des sorts à tes persécutrices. Ainsi, la meneuse devint folle alors qu’une autre ne pouvait plus avoir de rapport avec ses copains, une troisième avait droit au mauvais œil tandis que la dernière eut une relation de haine avec son jumeau. Si au début tu ne savais pas que c’était toi, tu finis par l’apprendre en étudiant les pouvoirs des nécrommanciennes et malgré ta haine pour ces filles, tu t’en voulus. Tu avais peur de ces pouvoirs. Tu te faisais peur. Tu t’effaçais encore plus qu’avant, tu entendais tout le monde parler de ces filles, se moquer d’elles alors que tu n’avais qu’envie de vomir à cause de tout ça. Tu n’avais qu’une hâte : finir le lycée.

Acte IV : un souffle de bonheur.

Ton diplôme de fin d’études en poche, l’université t’attendait. Une nouvelle vie te tendait les bras alors que tu démarrais des études de photographie avec option art appliqué. Souvent, vous aviez des modèles pour vos peintures ou vos photos, c’est alors que ta vie prit un autre tournant lorsque le modèle qui entra n’était personne d’autre que ton crush de lycée. Tu faisais en sorte que rien ne transparaisse sur ton visage mais tu ne pouvais le regarder dans les yeux ou lui parler parce que tu savais que tu risquais de perdre tes moyens. Puis, même, tu te considérais comme un monstre alors que lui était un soleil. Alors, tu restas à ta place, laissant les autres filles lui tourner autour ce qui te rendait malgré tout jalouse mais tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi puisque c’était ta décision. Cependant, tout changea lors d’un projet de fin de semestre qui consistait à travailler avec un modèle tiré au sort pour faire le maximum de photo esthétique sur un thème précis et comme dans tous les films d’amour, tu tombas sur le garçon qui faisait battre ton cœur. Comme si le destin vous avez réuni.

Dès que vous le pouviez, vous vous voyiez pour travailler et si l’ambiance était plutôt tendue au début par ta faute, tu finis par être à l’aise et ce crush se transforma en amour mais jamais tu ne lui dis. Tu ne pouvais t’empêcher de prendre soin de ton apparence en temps normal mais lorsque tu devais le voir, tu t’apprêtais encore plus en te disant que tes efforts étaient vains et que rien ne se produira entre vous. Après tout, tu n’étais qu’une fille parmi tant d’autre, d’une banalité ennuyante et tu restais un monstre. Tu ne pensais pas qu’il te proposerait un rendez-vous après les résultats pour fêter votre réussite mais c’est ce qu’il fit et tu ne pus qu’accepter avec un grand sourire.

C’est ainsi, que vous vous êtes retrouvés dans un café un matin de décembre pour prendre un petit déjeuner avant de passer le reste de la journée ensemble. Le soir, vous étiez devant le sapin de Noël de la ville lorsque des flocons commencèrent à tomber doucement pour offrir recouvrir Séoul d’un magnifique manteau blanc. Tu n’avais pas envie de rentrer mais la température tombait doucement et au moment où tu tournas la tête pour lui demander ce qu’il souhaitait faire, ses lèvres se posèrent sur les tiennes et il te laissa tout le loisir pour t’échapper mais tu ne bougeas pas. Tu étais surprise certes, mais tu étais heureuse aussi alors, le cœur battant, tu fermas les yeux tandis que tu goutais enfin au bonheur en espérant que ce ne soit pas qu’une passade.

Acte V : jamais sans toi.

Comme tous les couples, il est arrivé que vous vous disputiez avec Shin mais, à chaque fois, vous vous réconciliez à la fin. Il était tout pour toi. Ton premier amour, ton premier baiser, ta première fois. Tu ne savais pas si votre histoire durerait, surtout lorsque tu repensais à ta nature de sorcière. Jamais tu ne lui as dit, jamais tu n’as eu le courage de le faire, te disant que tu le ferais au moment venu. Une fois que vous aurez fini vos études ? Tu étais prête à lui en parler mais il prit les devants en te demandant en mariage et, huit mois après être devenue Seonu Sae Hee, tu donnas naissance à votre première fille en janvier. Seonu Shin Ran.

Aujourd’hui, cela fait cinq ans que vous êtes mariés. Jamais tu n’as révélé ton secret, et tu fais tout pour enfouir tes pouvoirs même s’ils apparaissent parfois sans que tu ne le veuilles puisque tes émotions influent énormément dessus. Tu es devenue photographe indépendante, travaillant pour des journaux, des magazines, des agences de mannequin ou pour des livres. Devenue plus sociable que dans le passé, tu es toujours sur la réserve malgré tout sauf avec quelques verres d’alcool dans le nez puisque tu deviens plus tactile dans ces moments. Malgré ces pouvoirs qui t’effraient, tu essayes de toujours rester positive avec le sourire.

Et c’est comme ça que les projecteurs s’éteignent sur ton histoire, que le rideau se ferme pour que tu puisses continuer de la vivre avec d’autres protagonistes.