Journée shooting aujourd’hui pour Luna, comme bien souvent d’ailleurs dans sa carrière de mannequin. Elle aimait ce métier bien qu’elle doive se réfréner parfois sur la nourriture pour convenir aux normes de la société, elle ne changerait de vocation. Elle appréciait quand les maquilleurs ainsi que les coiffeurs venaient la chouchouter après qu’elle ait enfilé une tenue choisie par un styliste pour que celle-ci puisse correspondre au look demandé dans le contrat tout en respectant la morphologie de la blonde qui pensait repasser au brun. Elle trouvait ça agaçant de devoir toujours refaire ses racines. Ne voulant pas penser à cette possible coloration, elle laissa un sourire ses lèvres rosées lorsqu’on lui annonça avoir fini sa préparation. Elle admira le résultat avant de remercier l’équipe puis elle parti sur le plateau où aurait lieu le shooting, attendant patiemment l’arrivée de son partenaire du jour, Liu Paris. La louve avait déjà travaillé avec ce jeune homme et, à chaque fois, elle avait été ravie de leur collaboration puisqu’en plus de former un bon duo, ils s’entendaient plutôt bien. De ce fait, elle avait hâte qu’il arrive afin de pouvoir commencer à poser mais aussi que leurs petites taquineries habituelles reprennent.

Mais c’était certainement un rêve un peu trop utopique.

Alors que le shooting avait commencé depuis une trentaine de minutes, Luna avait l’impression que quelque chose n’allait pas. Elle eut l’impression que le photographe pensait la même chose qu’elle puisque lorsqu’il annonça une pause, il demanda au chanteur d’essayer de se détendre. Sauf que, pour la lupa, cette tension n’était pas la seule chose de changer chez lui. Il avait une odeur bien plus boisée qu’avant. « Paris ! » L’appela-t-elle après s’être rafraîchie. Elle s’avança avec un sourire bienveillant puis posa une main amicale sur son épaule. « Je voudrais savoir si on pouvait parler après, j’aimerai te demander quelque chose. » En vérité, elle ne lui laissait pas trop le choix puisqu’une fois leurs photos terminées pour une publicité de sport, elle comptait bien le suivre jusqu’à ce qu’il accepte de parler avec elle. Eh oui, Luna est du genre à être très têtue.

Luna n’avait pas une bonne ouïe et avait une vue plutôt normale pour un loup mais son odorat était très perfectionné, alors elle se reposait énormément dessus. Alors, quand Paris l’avait rejoint pour le shooting, elle avait senti quelque chose de différent, plus boisé. Est-ce qu’il avait changé son parfum habituel ? C’était difficile à dire parce qu’une odeur pouvait facilement changer ou se camoufler facilement alors elle essaya de ne pas y penser, revêtant son air professionnel pour le shooting afin que celui-ci soit le meilleur possible. Cependant, elle sentant que son binôme n’était pas aussi à l’aise que d’habitude mais elle continuait de prendre la pose comme d’habitude mais ce n’était pas la même chose pour son camarade. Elle ne dit rien, ce qui ne fut pas le cas du photographe qui leur accorda une pause au bout de quelques minutes. Ils venaient à peine de débuter leur séance mais si c’était pour mieux continuer ensuite alors pourquoi pas… De toute façon, ils n’avaient pas leurs mots à dire. La blonde se rafraîchit rapidement pour ensuite appeler son collègue qui semblait vouloir la fuir mais elle le rattrapa en posant sa main sur son épaule pour lui dire qu’elle voulait lui parler après. Elle l’écouta lui donner une excuse, étant certaine qu’il lui sortait un bobard pour éviter d’avoir à lui parler, ce qui lui fit froncer les sourcils, retenant un soupir. « Si tu le dis… » Elle laissa sa phrase en suspens, haussant à son tour les épaules avant de lui offrir un sourire tendre. Elle avait un instinct maternel qui se développait assez facilement quand elle sentait quelqu’un troublé mais elle ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin, c’était mal la connaître que de croire ça. Elle était de nature obstinée mais aussi têtu.
Une fois la séance finie, elle remercia chaleureusement le staff après s’être rhabillée avec ses vêtements. Elle sentit l’odeur de Paris s’éloigner et elle s’excusa pour aller à sa suite, l’attraper avant qu’il ne s’échappe. Elle l’attrapa son poignet, ayant pas mal de force, puis ouvrit une porte qui menait sur une petite cour. Elle posa son dos contre le bois refermé, observant le jeune homme face à elle. « On essaye de s’éclipser avec un petit mensonge ? Je suis triste tu sais, je pensais qu’on était ami tous les deux. » Elle fit une petite moue boudeuse. « Tu as pris du muscle aussi, enfin de la force… Plus une odeur plus boisée… Limite tu me dirais être devenu un loup, je te croirais… » Et étant elle-même une louve, elle était sincère en affirmant cela.