outfits ~ Au mauvais endroit au mauvais moment? Comment peut-on le savoir quand on vit dans l’instant présent et surtout à ce stade-ci de la vie que tout danger puisse être n’importe où? Dès qu’on se lève le matin, on peut être en péril. Même en allant aux toilettes. Comment le saurons-nous si on sait ce qui se passe dans les prochaines minutes qui surviennent? Ce sont les prémonitions rendues-là, mais cela, c’est vivre dans le confort de ce don en toute sécurité. En fait, nous, surtout moi, je n’ai aucune particularité contrairement à d’autre race. Je suis ordinaire, banale, même singulière vu que je suis née sourde. Chaque pas, pour ma part, est question de survie, je suis une proie et je ne peux y remédier à ça. De toute façon, si jamais je dois mourir d’ici peu, qu’est-ce que je pourrais faire? C’est le destin qui a choisi ça et je ne peux pas aller à l’encontre. J’aurais pu être hunter tout comme mon père adoptif et mon petit frère de cœur, mais je ne vois pas l’intérêt d’envenimer la tension qui a entre chaque espèce. Je ne vois pas l’intérêt à la violence ni à cette guerre. Même étant petite, j’étais victime d’intimidation vue ma différence avec un sens en moins, je ne voyais pas l’intérêt de dénigrer une personne pour se valoriser. Chacun à ses points forts et ses faiblesses. Chacun à sa personnalité bien à eux. Pourquoi vivre aussi séparément? Faites l’amour et non la guerre?

À ce crépuscule bien lugubre, je marche tranquillement dans la ville avec un sac de mes achats dans les mains. J’ai fini de travailler un peu plus tôt que d’habitude et part m’égard j’ai pris le mauvais bus. Au lieu de me diriger vers mon appartement, il est allé vers une autre direction et du fait, je me retrouve à me promener dans cet arrondissement à Jongno. Tant qu’à profiter du peu de temps libre que j’ai, dû à mon horaire de travail compliqué, m’ai-je dit. Il ne fait pas trop tard et me disant que c’est l’occasion spéciale pour marcher un peu près du fleuve ou bien dans les parcs pour relaxer. Profitant peut-être de lire un peu le livre que j’ai tant dû mal à finir? Si passionnant, rempli d’intrigue, que je veux absolument finir et du fait je l’ai réemprunté ainsi que d’autres à la bibliothèque. C’est ainsi que je marche sur le trottoir à peine sortie de l’établissement le nez dans mon téléphone dû à quelques sms échangés par mes collègues que j’aurais peut-être dû être ailleurs en ce moment. Ou peut-être être davantage vigilante envers mon entourage? J’aurais peut-être dû être plus attentive, père avait raison à ce sujet. Je ne suis pas assez à l’affût autour de moi contrairement à ma «méfiance» envers les étrangers. J’ai entendu des pas s’approcher brusquement de moi et à peine que j’ai eu le temps de les entendre avec mes implants auditifs, je n’ai eu le temps que de me tourner la tête pour voir un homme suspect me prendre en otage. Me tournant vers un autre individu.

Ma vie n’est-elle pas en danger en ce moment? Les mains de l’individu sont proches de mes oreilles, ce qui me rend très tendue. Un mauvais souvenir, une expérience de la vie par le passé que je tente par-dessus tout de ne pas me rappeler. Le temps que l’information se rende à mon cerveau, j’ai vu un homme intimidant non loin de nous qui semble bien embêté par la situation. Certes, je suis inquiète, j’ai peur car je ne sais pas ce qui va arriver si je ne me libère pas rapidement. L’autodéfense, je n’ai pas le choix de l’utiliser même si j’ai horreur de me battre. Je me place tant bien que mal pour faire une manœuvre toutefois quelque chose se produit qui me laisse davantage confuse. À un claquement de doigts et le mec qui m’a pris en otage tombe lourdement sur le sol, sans vie, entrainant dans sa chute mon appareil qui se débranche et se décroche de mon oreille. Je tente par-dessus tout de rattraper mon objet qui me permet d’entendre en repoussant le cadavre. Je recule de quelques pas dos contre l’inconnu qui est sûrement la cause de cette situation en regarde cette chose que j’ai dans la main pour analyser l’étendue des dégâts. Rien. Je souffle un peu de soulagement en remettant soigneusement mon implant à sa place derrière mon oreille et branchant «l’antenne» vers l’arrière de ma tête sous mes cheveux. Sauf que la surprise quand je me suis retournée et je me suis frappée contre le torse de l’étranger. Un petit cri d’étonnement a sorti de ma bouche face à cette proximité. Mon réflexe étant de monter mon regard vers son visage, mais sa prestance me laisse sans voix pour me laisser la chance de m’excuser. Son parfum corsé mélangeant à l’odeur virile m’enivre mon nez. Idiote, fais quelque chose au lieu de planter-là, m’insultais-je dans ma tête. Non, un mixte d’effroi et de contemplation parcoure tout mon être. Je suis totalement figée et pour le moment, je suis incapable de bouger hormis mes lèvres qui ont réussi à souffler un mot : « Pardon…»

outfits ~ Implants Cochléaire, c’est ainsi qu’on appelle les objets qui me permettent d’entendre les sons et les bruits que tous individus sont capables d’écouter. Un appareil aussi précieux que ma vie qui me fait paraître comme une personne ordinaire qui n’a pas d’handicap. On me l’a mis lorsque j’étais enfant, une cicatrice en arrière de chaque oreille. Ils ont branché un fil vers l’oreille interne pour que je puisse reconnaitre chaque vibration et installer un implant sous cutané. Ce dernier est branché par une antenne – que c’est celle-ci qui a tombé à cause de l’individu qui m’a prise en otage – relié par le processeur autour de mon oreille. Tout cela est un tout qui me permet de stimuler mon nerf auditif pour que je puisse entendre. Ça m’a permis de parler et de vivre banalement comme un être humain normal. Personnellement ça ne m’aurais jamais dérangé de vivre comme une sourde et de parler en carnet de note, c’est peut-être lassant pour les autres cela dit. Sauf que mon père a décidé autrement, il voulait sûrement mettre davantage de chance de mon bord qui sait? Je n’ai pas pensé qu’en me trompant de bus, qu’en sortant d’une bibliothèque que j’allais avoir une quelconque aventure. Je n’ai pas pensé que j’allais me faire prendre par un mec louche en otage pour inciter l’autre à laisser la vie du fou en arrière de moi au risque de me tuer. Je n’ai pas pensé à ça et c’est cette spontanéité qui rend la vie quelque peu intéressante. On ne s’ennuie jamais. On n’a pas le temps de se dire que la vie est une platitude car tout pour chambouler en une fraction de seconde ou dans ce cas-ci un claquement de doigts.

Une chute avec la dépouille. Quelle créature aurait ce pouvoir de tuer instantanément quelqu’un par le contact de ses doigts? Père ne m’a pas parlé de ce genre de créature. Il a davantage resté vague dans ses explications pour ne qu’il m’effraie, mais tout de même, je ne suis pas au courant. Puis moi, comme une sotte, j’ai eu la fixation sur le corps que vers l’homme qui s’est approché de nous à mon insu. En me percutant à lui, ma contemplation a pris fin quand il a fait un pas en arrière. Une certaine distance est entre nous désormais ce qui m’a ramené à la raison. Pourquoi j’étais hypnotisée? Son ton glacial m’a fait frissonner. Ça oui, on m’a appris d’être plus prudente, de me défendre en cas de besoin. Si personne ne s’était occupé du défunt, j’aurais réussi à me libérer d’une quelconque manière. Cette fois, quelqu’un m’a sauvé d’une façon assez macabre, dois-je lui remercier? Mon intuition est à l’affût, me mettant en garde pour chaque éventualité. J’ai voulu lui répondre, mais disons que ses mots résonnent énormément dans mon crâne. Une fin programmée? Si c’est ça mon destin pourquoi aller en l’encontre? Si la cédule de ma vie prend fin à mes vingt-quatre ans, s’en ai bien triste, j’aurais voulu connaître l’amour, mais tant pis. Dans une autre vie peut-être? Ça ne m’a pas empêché de faire un léger sourire amusé à cette pensée contrairement à sa froideur.

Cependant, quelque chose cloche. Je le vois s’approcher de moi et de déposer sa main large contre ma nuque. Je fronce légèrement les sourcils à ses paroles. Qu’est-ce qu’il va me faire? Me tuer? C’est un tueur en série? Mes sens me disent que je suis en danger. Désolée, côté pacifique, mais ma vie en dépend. Je n’aime pas me battre, mais cette fois je n’ai pas le choix. J’écrase brutalement son pied sous une force qui m’est propre. Avec le recul, j’ai pris son bras pour lui faire basculer. Je n’ai pas besoin d’être la plus forte au monde pour basculer un corps, bien plus grand que moi, pour le mettre au tapis. C’est ce que j’ai fait avant de le relâcher en reculant de quelques pas. «Ne me faites pas de mal.» ai-je dit en ne le lâchant pas des yeux. Pourquoi j’ai cette impression qu’il va se mettre en colère? Pourquoi j’ai cette impression que je me suis foutue dans la merde? Sans me rendre compte, je me suis mise à courir à toute vitesse. Le semé, m’éloigner de lui. Il m’effraie, intimidant s’en ai quasiment captivant. Maintenant c’est une question de survie, donc je m’en fiche que mon sac avec mes livres et mes achats soient restés avec lui, tant pis. Je veux vivre. J’ai dit plutôt que je ne vais pas à l’encontre du destin, mais disons que je ne veux pas mourir rapidement sans rien faire comme un animal à un abattoir.

Courir. Je vais où que mes jambes m’amènent et honnêtement, je ne sais pas où j’allais. Je ne connais plus ou moins ce coin. Tout ce que je sais, c’est que je n’arrête pas de regarder en arrière pour savoir s’il me suit. Je veux m’échapper de lui. Je ne suis pas paniquée par la moindre du monde sauf que j’ai agi instinctivement. Au point, que je tourne un coin pour entrer dans une ruelle. Je me retrouve face contre un cul de sac. Je suis désormais prise aux pièges. Je suis essoufflée, je cherche une solution sans réellement rebrousser le chemin pour me retrouver face contre lui encore une fois. Je regarde le mur pour ainsi constater que le mur est bien trop haut pour que je puisse passée par-dessus. La seule solution possible; rebrousser le chemin et courir encore et encore afin de trouver des secours pour me protéger. Non, la tension grimpe d’un coup quand j’entends des pas qui résonnent en écho en arrière de moi. Je me tourne tranquillement vers sa direction me sentant telle une proie prise aux pièges par son prédateur.

outfits ~ Lorsque je regarde quelqu’un, j’ai la manie de regarder ses lèvres et d’y lire même si désormais j’entends. J’ai ce réflexe qui va rester toute ma vie. Je n’ai donc pas remarqué ses yeux qui changent de couleurs et de toute façon ces derniers temps je retrouve davantage des créatures de l’ombre que des humains en tant que tel. Pour moi c’est normal de côtoyer les autres races, pour moi c’est normal de partager le monde ensemble. Dans ce cas-ci, je suis là au mauvais moment. Ayant été capturée et prise en otage. Le mec imposant m’a sauvé la vie avant de vouloir me faire des choses que j’ose imaginer le pire. Sa main contre ma nuque m’a permis d’alerter mes sens et de me défendre avant de partir mes jambes à mon coup. Toutefois, je n’ai pas pensé une seule seconde que cette personne mystérieuse étant en réalité une race que je redoute le plus : les démons. J’ai eu le rapidement le déclic quand ce dernier s’est mis à me parler dans ma tête. L’écoutant, résonnant comme un écho sans fin dans mon esprit. C’est sûr que je suis perturbée par ce qu’il réussit à faire de moi comme si je suis un faible animal. Je suis dorénavant une proie, mais il remarquera que son joujou de la soirée a des ressources qu’il a vu quelques instants avant de s’enfuir.

Un démon. Je réalise le claquement de doigts et de mon agresseur qui tombe inerte sans même lui demander mon avis pour m’y apporter avec lui sur le sol. La gravité a bien fait les choses. Je réalise également qu’en regardant derrière je ne trouvais personne même si je courais à toute vitesse et pourtant je sentais sa présence tout près de moi. Même si je courais encore plus vite, même si je tournais et changeais mon itinéraire. Sa prestance en était et en est toujours étouffante. La créature la plus redoutable que mon père m’a dicté de me méfier le plus possible. Des êtres sournois, sans scrupules. Tu leur demandes de faire un marché et voilà qui en tourne à son avantage. Prenant bien plus que tu lui offres en retour, ils s’en sortent toujours vainqueur. Rusé, vile, méchant. Père m’a quasiment dit de les détester dès que j’en croise un. Cependant, ça m’est impossible. Je ne déteste pas une personne aussi facilement. J’apprends à haïr et ça, il faut réellement avoir poussé le bouchon un peu trop loin pour me rendre à ce stade-là. Bien avant de cette dernière étape, j’ignore avant que ça se rende trop loin. Maintenant, là, c’est autre chose, il en est après moi vu que j’ai vu des choses qu’il ne fallait pas que je vois. Un tueur en série, quoi de plus être découragé quand tu es supposé tuer une personne et voilà qu’une deuxième embarque dans cette histoire. Dommages collatéraux? Je trouve qu’il fait un peu mumuse avec moi pour être un dommage collatéral.

Face contre mur, une voix qui retentit partout dans la ruelle. Je me retourne pour retrouver mon poursuivant près de moi. Oui, ça servait à quelque chose de courir. Une tentative pour te semer avant de te dévoiler davantage de ton identité. Désormais je sais que tu es un démon qui tue sans la moindre hésitation et qui tenterait de recommencer dès que l’occasion se présente et pourtant… Tu te retrouves devant moi en me souriant en coin pour me dévoiler que tu n’allais pas me tuer. Je fronce les sourcils, je ne dois pas le croire, ce sont de bons menteurs malgré que je lui en félicite intérieurement parce que je l’ai quasiment cru. « Vous êtes étrange...» ai-je soufflé en lisant sur les lippes de la créature démoniaque en face de moi. Il ne veut pas me tuer, il se vante quasiment de ses prouesses – enfin plutôt ses capacités – et maintenant il veut qu’on passe à de choses sérieuses parce que je sais beaucoup trop? Rapidement comme ça, c’est bizarre. Surtout si une personne arrive de nulle part et qui entend «On va passer à des choses sérieuses», comment le mal interpréter dans ces cas-là? Sacré esprit mal tourné. Il aurait pu me bloquer quand je l’ai basculé et faire ce qu’il veut de moi. Il aurait pu me bloquer, me garder captive le temps qu’il utilise ses pouvoirs. Au lieu de ça, il préférait voir une nana courir sa vie et être prise aux pièges? Je n’ai pas peur. Je ne suis pas paniquée au contraire, je suis bien calme. Je le vois s’approcher. Être davantage proche de moi prête à toute éventualité d’esquiver ses mains pour ne pas que cet homme utilise sa magie contre moi. Ensuite, il me regarde. C’est maintenant que je dois agir!

Je remercie intérieurement mon père de m’avoir montré l’autodéfense. Je crois que désormais je vais apprendre davantage à me battre pour justement éviter que cette occasion comme celle-ci se représente à nouveau. Même si je suis de nature pacifique et que je préfère la paix, la violence m’a protégé, mais c’est avec dégoût que je m’en suis servie. Préférant éviter la situation, discuter plutôt que faire des gestes que je lui ai posé. Je recule d’un pas et puis de deux sur mes gardes, je m’attends à tout. « Qu’on passe à des choses sérieuses? Ce n’est pas un peu trop tôt?» ai-je sorti à ma plus grande surprise. Je me choque moi-même. J’ai cette manie de sortir ce que je pense sans réellement réaliser que j’ai parlé à haute voix. Tout comme la faucheuse que j’ai croisé à l’hôpital et que je l’ai traité de nécrophile. Là, il a seulement dit passons à des choses sérieuses et ça se répétait de nombreuses fois dans ma tête c’en était étourdissant. Sauf que je me croyais assez forte pour me retenir pour ne pas lancer une telle connerie, en voici la preuve du contraire. Sur mes mots, je suis rendue que mon dos s’adosse contre le mur de brique de la ruelle ce qui me fait figer de plus belle. Je suis en mauvaise posture, il va falloir que je remédie à cela.

outfits ~ Étrange, est-ce un compliment? Aucunement ni même une insulte et pourtant, cet homme l’a pris comme si je lui aurais flatté son égo. Quel personnage original si je peux dire. C’est la première fois que je rencontre un démon et que je décèle un peu plus. Ce sont des vilaines créatures, ce que mon père ne cessait de me répéter avant sa mort. Comment peut-on se sortir des griffes des démons dans ce cas? Je crois que c’est à cet instant que j’ai su faire ce qu’on appelle une crise d’adolescence avant qu’il décide de me montrer sérieusement l’autodéfense. Est-ce que je le regrette en ce moment? Oui. J’aurais pu trouver un moyen plus plausible de me sauver sans me retrouver coincée actuellement. Toutefois, ce que je me suis souvenue des directives de mon paternel c’est qu’il ne faut jamais lâcher des yeux son adversaire et également de ne jamais montrer sa peur. Je ne lâche pas des yeux, en fait, j’ai une fixation envers ses lèvres que je ne cesse de faire lecture. La peur, étant les espaces clos et de m’arracher une fois de plus mes implants, les autres espèces j’ai seulement su à m’en méfier et même là. J’imagine mon père adoptif me reprocher que je ne sois pas aussi vigilante. Je pense avant tout d’aider avant que la méfiance arrive et après tout c’est mon travail d’aider les gens peu importe leur forme, non?

Depuis que je suis une fille d’un hunter, ce dernier n’a cessé de me protéger. Surtout que je suis une petite fille qui a un sens en moins. Qui doit survivre à cette féroce vie auquel les jugements ainsi que la loi du plus fort est de mise. Surprotégé surtout quand j’ai vieilli à une adolescente et j’ai cru invraisemblablement avoir de phéromones pour attirer la gente masculine. Hélas, ce fut court et touchant car personne n’osait m’approcher à cette époque. J’ai dû me résoudre : pourquoi sortir avec une sourde après tout? Elle lit sur les lèvres, ne regarde jamais les yeux, a dû mal à cerner les sentiments qui viennent avec les mots et surtout elle parle avec les mains. Père a su garder ma vertu et ce n’est pas ce qui me chagrine le plus. C’est que je n’ai jamais eu de petit copain, jamais connu réellement l’amour. Me mettant en garde. Pour quelle raison honnêtement? Qu’est-ce que ça m’a amené de ne jamais rencontrer l’amour? À part d’être maladroite et totalement gênée quand il s’agit des sujets chauds. Oui, j’ai senti une bouffée de chaleur m’envahir le corps tout entier. Mes joues, je les ai senties rougir rapidement ainsi que mon visage pendant que j’ai mis ma main sur ma bouche à sa réponse. «Non! Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire!» On dirait que je l’insultais de plus belle et pourtant ce n’est pas mon intention. Non! Pas que je le trouve canon, mais franchement, oui il est imposant, il a un charme unique qui titille ma curiosité, mais je dois maintenir au fait qu’il est une menace pour moi en ce moment pas à dire le fond de mes pensées.

Je n’ai pas pensé qu’il allait embarquer dans mon jeu. J’ai même cru qu’il aurait pu me violer ou abuser de moi. Sauf que ses mots me surprennent davantage en me disant qu’il préférait jouer avec mon esprit. Je hausse le sourcil, légèrement sceptique qu’est-ce qu’il pourrait m’arriver. «Si vous voulez me torturer l’esprit, c’est rater. Je suis plus forte que j’en ai l’air.» fis-je en cherchant, des yeux, un moyen de m’échapper avant que je sois de plus en plus en mauvaise posture. Me torturer l’esprit? J’ai connu la solitude, j’ai connu l’intimidation, j’ai connu la persécution et même la mort. Néanmoins, j’ai connu ce que s’est une famille et l’amour d’un père. Même si on me confrontait et on me poussait à bout, j’ai toujours ignoré. Préférant me montrer agréable que démunie. Préférant pleurer seule qu’à la vue de tous. Préférant sourire comme dans ce cas-ci que de montrer mes craintes. C’est exact, je souris, enfin j’ai rigolé car dans le fond, je n’ai pas peur d’être torturée, je peux tout simplement m’en sortir plus forte de cette épreuve ou bien brisée. Cela dépend de la situation. Je respire doucement reprenant mon souffle, pas que j’abandonne les armes, ni ma garde. S’il ne veut pas me tuer tant mieux? À moins que ça soit une ruse pour justement que je ne m’y attende pas? De toute façon, à un claquement de doigt, comme plus tôt, et je suis morte. Je lui laisse le bénéfice du doute.

«Je n’ai pas peur de vous et de votre quelconque magie… si c’est ça votre intention. Je sais que vous avez de nombreux pouvoir dont faire mumuse avec la mémoire. Je ne suis pas idiote ni même inculte.» Ses mots ne sont pas durs ni même doux, ils sont francs. Père m’a inculqué le savoir des hunters par rapport des races différentes qui vivent auprès de nous. M’expliquant aussi leurs atouts. Je n’ai toutefois pas l’envergure de leur puissance, mais ça reste imaginable. Je me penche rapidement pour prendre une pierre pour ensuite tenter de le frapper avec. Est-ce trop prévisible cette attaque clichée?

outfits ~ Adrénaline. Me faire agresser et ensuite menacer par un mec alias un démon. C’est sûr que j’ai le cœur qui bat à tout rompre malgré que je reste calme. Même si, mes pensées vont n’importe où pour trouver une solution pour me déguerpir de ses griffes. Non, à chaque hypothèse, à chaque scénario possible que je me fais, je me retrouve prise aux pièges. Et puis sa voix, sa voix n’arrête pas de m’hypnotiser. De m’envouter encore et encore sans que je comprenne pourquoi. Lire sur les lèvres, parfois je ne comprends pas les émotions de ses mots. Pourquoi sourit-il d’une manière que je ne comprends pas? Il semble content, mais il a l’air méchant à la fois qui me donne froid dans le dos. Pourquoi j’ai toujours autant de mal avec les expressions du visage aussi? Je crois que c’est une des rares fois que je me maudis d’être née sourde; incapable de bien cerner la personne. Incapable de reconnaître le sarcasme. Je dois toujours paraître différente, même idiote, pour mieux comprendre, mais ça… Je suis rendue habituée. Toutefois, me faire prétendre que je suis une perverse alors que ce n’est pas le cas, je me sens de moins en moins bien dans cette histoire. L’ambiance est bien trop lourde au point que je commence à étouffer. Coincée. Tant que ma phobie des espaces clos ne prenne pas le dessus dans un moment pareil. Je suis adossée contre mur et le meurtrier se retrouvent tout juste devant moi. Que dois-je faire?

Il observe mes moindres gestes. J’ai osé regarder ses yeux pour finalement remarquer sa couleur étrange qui me perturbe. Quelle couleur magnifique, mais effrayante à la fois. J’aurais pu dessiner ses traits faciaux du regard, mais la luminosité est plutôt mauvaise pour que je le fasse aux détails près. Préférant rester à l’étape des lèvres pour mieux comprendre ce qu’il dit. Comme si on écoutait et on regardait un film ayant des sous-titres. Ma vie en est ainsi. Lire sur les lèvres pour mieux cerner les gens même si j’entends parfaitement bien. Un réflexe que j’ai gardé depuis le temps. Ce qu’il dit me laisse sans voix. Il aurait pu me torturer depuis le début. J’ouvre la bouche pour vouloir lui dire quelque chose, mais je la referme aussitôt puisque rien ne sort. Je veux tout dire et en même temps donc ça bloque à la sortie. Puis encore une révélation de sa part. Les démons sont si puissants à ce point? Ils sont à ce point redoutable et même invincible? Même mon état d’esprit ne pourra rien faire face à cela. Suis-je donc foutue? «Euh… je…» La pierre qui est dans ma main retombe aussitôt sur le sol. Comme si j’abandonnais, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Je ne sais pas du tout quoi faire et la seule solution que je puisse trouver est quelque chose de risquer. Si je ne peux pas me défendre, je pourrais peut-être attirer quelqu’un? Et comment on fait ça d’après vous?

«Et si je ne veux pas oublier? Si…je disais rien à propos l’assassinat que vous avez fait et vous m’avez sauvé en même temps?» lui questionnai-je en le confrontant. L’impatience se ressent. Ses mots sembles plus dures également. Il ne veut pas me tuer ni me torturer, seulement me faire oublier. Quel drôle de démon qui pense comme cela. Dire que mon père m’a dit que ce sont des mauvaises créatures qui jouent énormément bien dans l’art de la persuasion, mais de là à me répéter encore et encore une fois qu’il ne veut pas me faire souffrir. Seulement effacer ma mémoire. Effacer l’agression que l’autre homme m’a fait et que celui devant moi m’a « sauvé » de ses pattes aux périls de ma vie. «Vous êtes… unique comme démon. Pour un meurtrier, les dommages collatéraux ne sont que des détails, non? Pourquoi en faire exception?» Je fronce les sourcils en posant encore plus de questions. Un être diabolique faisait seulement des abominations dans la vie, disait mon père. Lui, pourtant, me dit et ne cesse de me dire le contraire? Suis-je en train de baisser doucement ma garde en ce moment? Non, je suis seulement sur le qui-vive en me méfiant à ce qu’il pourrait me faire. Puis, je suis faite comme un rat. Il peut faire n’importe quoi de moi à un claquement de doigts. Désormais je suis à sa merci et je n’apprécie pas tout à fait.

outfits ~ La tentation de tout révéler? Je n’ai jamais cru un jour entendre de telle parole venant d’un inconnu. Certes, mes mots m’échappent à mon insu comme le coup de «ce n’est pas un peu trop tôt» d’un peu plus tôt dans la conversation. Cela a été spontané, mais dans le cas comme celui-ci je n’oserai jamais dire quelque chose comme ça aussi légèrement. Un secret bien lourd, un secret que ma vie serait en jeu, puis même un secret bien banal je ne crierai sur tous les toits. De toute façon, qu’est-ce que j’en tirerai? Rien. Et je ne suis pas du genre à recevoir quelque chose quand je rends service à quelqu’un. Je suis naturellement aidante. Je suis naturellement aux services des autres. Je suis bien silencieuse la plupart du temps préférant automatiquement le silence puisque je suis née avec. D’ailleurs, je suis également du genre à me poser des questions pourquoi il a fait ça. Si cela était réellement nécessaire? Si cela valait la peine que la vie soit retirée d’une manière aussi grotesque d’un vulgaire claquement de doigts? Qu’est-ce que mon agresseur a bien pu faire pour que le mec devant moi puisse mettre fin à ses jours, si je n’avais pas été présente? Je me pose énormément de questions, mais honnêtement, je ne suis pas le genre de personne qui va causer du tort à quelqu’un. Si je le fais c’est sans le vouloir parce que je ne cherche aucune ennuie malgré qu’en ce moment je fais partie d’un.

Unique, mais pas vraiment. Qu’est-ce que cela voudrait dire? C’est qu’il a d’autre créature semblable à lui? Étrange, unique à la fois? Cette phrase m’intrigue davantage, titille ma curiosité, toutefois, il m’a interrompu le cours de mes pensées puisqu’il m’explique que ça serait de la paperasse à remplir un corps de plus? Je fronce les sourcils incrédules face à cette révélation. On dirait qu’il parlait comme s’il était un tueur à gage et non un tueur en série. Un meurtrier reste tout de même un être qui détient une grande méchanceté. Malgré que le profile lui va plutôt bien contrairement à un psychopathe. Il ne faut pas se fier aux apparences malheureusement sinon ça serait facile de cerner la personne comme il se doit. Contrairement à d’autre, je suis quelqu’un qui ne cache rien. Je n’ai rien à cacher. Aucun secret. Rien. Je ne me cache pas que je sois une sourde profonde. Je ne me cache pas de porter des implants auditifs. Je ne me cache pas le fait que je parle la langue des signes. Je ne me cache pas non plus que j’ai été adopté par un père hunter et qu’il est mort désormais. Si on me le demande, je répondrai sans hésiter sinon je ne dirais rien. Si vous voulez apprendre de plus en plus sur moi, allez-y, posez moi des questions, je ne vous retiens pas. La seule chose que je ne parlerai pas, c’est ma claustrophobie. Personne a à le savoir et la plupart du temps c’est pour des mauvaises actions et non pour à des fins justes. «Vous parlez comme si vous étiez un tueur à gage…» Ce n’est pas fou non plus. Durant mes temps libres, je regarde des films et bien souvent ses longs-métrages nous restent dans le crâne pour finalement voir des moments de l’écran dans la vraie vie actuellement.

Je ne suis pas trop naïve non plus. J’aime croire à une paix paisible et avoir aux personnes qui m’entourent pour ne pas me causer du tort. Disons que je me voile plutôt le visage. Oui, je reste méfiante malgré que je sois quelqu’un qui va faire un pas vers les blessés pour aller les soigner. Je suis celle qui va aider les autres avant de régler mes problèmes avant tout. Nature généreuse, comme on me le dit. Je suis beaucoup trop généreuse et un jour, ce trait de personnalité va me perdre un jour ou l’autre dans ma vie. Allant vers le sens du devoir au lieu de suivre ma méfiance et de me faire tuer bêtement. Je crois que ceci est ma triste réalité. Je rigole légèrement à son «non-négociable» dû au malaise que j’éprouve actuellement. C’est ma mémoire, j’ai le droit de faire ce que je veux avec, non? Si je voulais absolument effacer ce que j’ai vu, je demanderai sans faute à une personne de confiance. Cependant, j’ai un ressentiment que je ne voulais pas oublier. Je ne comprends pas pourquoi ni du comment. Un mec est mort sous mes yeux. Un cadavre m’a fait tomber puis l’inconnu m’a montré son vrai visage. Cela aurait pu être horrible. J’ai peur aussi, mais pourquoi je ne veux pas oublier mon sauveur aussi effrayant et diabolique? C’est insensé venant de ma part. Je voudrais m’auto-gifler, mais au lieu de ça, j’ai giflé le pseudo-meurtrier en face de moi. Un réflexe vu qu’il ne disait rien depuis quelques instants? Est-ce une impression qu’il rentrait de plus en plus dans ma tête? Je ne sais pas, mais j’étais hypnotisée dans ce bleu perçant qui semble transpercer mon âme. Comment que mon corps a pu agir tout seul? Je l’ignore, mais je m’attends à tout! Je ferme les yeux et je lève mes bras au niveau de ma tête pour me protéger, m’attendant quelque peu de me faire frapper. «Pardon! Je… enfin… je suis vraiment désolée!» m’excusai-je avant de reprendre la parole. « La gifle m’était dédiée… j’espère que vous n’avez pas entendu mes pensées en même temps…» Je dis vraiment des conneries dans des cas pareils. Il va falloir que j’apprenne à me taire… Comment se sentir découragée par sa propre attitude?

outfits ~ Mon enfance, ma vie se résume à la solitude. Me débrouiller dans la vie également. Lorsque j’étais enfant et que j’étais seule chez mon père chasseur, il fallait bien que je me mette quelque chose sous la dent, non ? Il fallait que j’apprenne par moi-même. J’ai appris à m’occuper de la cuisine et du ménage avec mes propres moyens. Mes amis d’enfance ont disparu sans laisser la moindre trace. Il fallait bien que j’apprenne à vivre et à m’amuser seule, n’est-ce pas ? Donc, je lisais énormément, je m’instruisais autant que possible. Toute ma scolarité, malgré ma surdité et des appareils que je portais continuellement, même aujourd’hui, j’étais souvent la cible de moquerie. La différence fait peur, m’étais-je dite autrefois. Ne pas entendre comme tout le monde faisait peur tout comme communiquer avec les mains. J’ai mûri pour tout le monde, j’ai été mature bien plus rapidement que quiconque. Devenant sous la grande surprise de mon paternel pacifiste et tenter de régler les problèmes, puis les tensions de manière sans violence. J’ai appris à vivre dans le bon jugement. J'ai appris à réfléchir, m’instruire et avoir de la jugeotte contrairement à d’autre qui préfère nettement mieux agir et de penser par après. Aujourd’hui, voilà où que j’en suis actuellement. Une erreur et me voilà entre les pattes d’un démon tueur à gage, certes, qui ne me déplaît pas physiquement, mais tout de même j’ai été là au mauvais endroit et au mauvais moment. J’aurais pu tout simplement le remercier et de ne rien faire quand il m’a dit d’effacer ma mémoire, j’aurais pu ne rien faire et de le laisser. Toutefois, j’ai des réflexes qui ont fait en sorte que la situation dégénère. Comment ne pas être effrayée dans de pareil situation quand un claquement de doigt pouvait tuer quelqu’un ? Il faut tout de même me comprendre.

L’un des meilleurs dans son domaine. En affirmant mon hypothèse, il confirme également qu’il en a plusieurs autres ? Je reste figer face à cette révélation. Son sourire qu’il affiche, en coin et à la fois machiavélique me glace littéralement le sang. Je ne sais pas ce à quoi il pense réellement, mais la situation le rend fier. Comme s’il est fier d’être un tueur en gage et qu’il se pavane en se bombant le torse comme un paon qui ouvre grand ses plumes. La vision est cocasse, mais lui colle bien à la peau à la première vue. Dès qu’il mentionne son partenaire, j’ai eu le réflexe de regarder les alentours pour vérifier qu’il ne soit pas dans les parages. Déjà, j’ai un tueur dans les bras et qu’il veut effacer ma mémoire de je-ne-sais-pas-à-quel-point, mais je ne veux pas me retrouver avec un deuxième qui pourrait me faire des choses que je n’ose imaginer. Est-ce que je commence légèrement à stresser ? Je crois bien et je n’aimais pas cette sensation, car le stresse pourrait bien me faire perdre les moyens. Perdre ma jugeotte, perdre mon sang-froid pour bien comprendre le problème que j’ai devant mes yeux.

Puis, je croyais me perdre à tout jamais jusqu’à temps que j’ai voulu me gifler, mais au lieu de ça le coup est allé vers le démon. C’est tout à fait normal dans mon cas que je sois autant surprise que lui pour lui avoir faire cela, moi étant pacifiste. La violence, je n’aime pas. Et quand c’est le temps de l’auto-défense, je me sens horriblement mal au point de vouloir m’excuser comme plus tôt. La claque m’était destinée. Je préfère me donner ce genre de truc que donner à une personne, qu’en ce moment, est une créature tout de même puissante que j’ai près de moi. Je ne veux pas attirer sa colère malgré que j’envenime davantage la situation. Son regard mystérieux et intriguant s’obscurcit d’un coup tout en sentant l’atmosphère s’alourdir également. Il recule, me laissant amplement la chance de courir une fois de plus et de trouver de l’aide, mais je reste figer adossée à ce mur de brique froid. « Je... » le seul mot que j’ai essayé de dire pour rétorquer afin qu’il cesse de se moquer de moi, mais il me coupe pour me dire royalement qu’il a d’autres chats à fouetter. « Je suis pacifiste et non droguée... la violence, je n’aime pas encore pire quand je l’inflige... » sur ces mots que je tente de régler ce malentendu, mais il se rapproche une fois de plus. Je suis coincée, foutue. J’ai les jambes qui tremblent, je ne peux rien faire. Je tends mes bras pour le bloquer et le faire arrêter de marcher en ma direction, mais mes mains se déposent sur son torse. J’ancre mon regard dans le sien coloré. Je suis sans ressource actuellement et je n’aime pas. « Je ne veux pas oublier... » dis-je dans un souffle. Je sens peu à peu la peur m’envahir, est-ce que je craque définitivement ne trouvant plus les moyens de me sortir de se pétrin ? Peut-être.

outfits ~ Les démons. Je les redoute désormais. Je ne pensais pas qu’ils étaient dangereux à ce point. Je ne pensais pas qu’ils étaient aussi puissants. Je les aurais donc sous-estimés ? Père m’avait mentionné concernant leur force. Père m’avait parlé de leur don de persuasion et de leur charme psychédélique. Un hunter devait se méfier d’un démon. Cependant, je suis une infirmière avant tout et je devais faire fit de cette idéologie. Refuser de croire à une quelconque méchanceté dans chaque espèce et de procurer des soins à ceux qui en ont de besoin. Un Lycan par exemple. Il aurait pu me tuer dès que j’avais emboité sa cheville au bon endroit, il aurait pu certainement me frapper et me faire souffrir. M’achever. Non au lieu de ça, il m’avait remercié comme ça tout bonnement. Un nécromancien par exemple, habituellement se sont des personnes assez mal intentionnées préférant s’occuper des morts que des vivants, non, je l’avais soigné. La faucheuse que j’avais rencontré il y a quelques mois. Elle aurait pu effacer toute trace de son exigence, mais au lieu de ça, elle m’avait seulement expliqué ce que s’était son travail et qu’on allait sans doute se revoir peu importe les circonstances. Pourquoi dans ce cas-ci ça semble si compliqué d’avoir un environnement pacifique ? Tout simplement que j’avais été là au mauvais moment et que j’avais vu/incrusté une situation qu’il ne fallait pas.

Son aura me donne froid dans le dos et pourtant m’hypnotise. Sa prestance.... Ce qu’il dégage me laisse littéralement sans voix et me fait figer sur place. J’aurais pu me débattre encore et encore, mais je ne suis qu’une simple humaine. Nous avons une limite et ma limite a été atteinte. Mes mains sur son torse, sur le coup, j’ai réagi par réflexe comme pour le repousser. Toutefois, quand il s’est davantage rapproché, au lieu de le bloquer avec mes coudes, ces derniers ont fait le contraire. La proximité se réduit peu à peu. Mes doigts qui s’appuient de plus en plus sous la veste de cuir du démon avec étonnement. Je fronce mes sourcils en allant voir mes mains. Pourquoi suis-je comme ça ? Pourquoi suis-je si impolie en me mettant ainsi comme si... comme si... mon corps se moulerait bien avec le sien, ai-je pensé. En plus, je sens son cœur battre ce qui m’a grandement surprise. Je découvre davantage sur ses créatures énormément puissantes et dangereuses. Et vous savez quoi ? La curiosité submerge mes pensées. Sauf que ce n’est pas le temps. Non, ce n’est pas le bon temps, il fallait régler d’actualité c’est-à-dire ; effacer ma mémoire.

Je n’aurais rien dit si cela avait été une parcelle de ma mémoire. Enlever ce que j’avais vu plus tôt par exemple, mais non. Il fallait absolument tout enlever de mes souvenirs. De lui et de cette histoire quoi. Pourquoi je voudrais me rappeler de lui d’ailleurs ? Je ne sais pas. En fait, je ne sais pas ce qu’il me ferait réellement. Peut-être c’est seulement effacer oui, mais peut-être qu’il aurait quelque chose d’autre. Bref, je vais pour lui proposer un truc pour disons faire un compromis, sauf qu’il m’enlève les mots de la bouche. Je plonge mon regard dans le sien ; a-t-il lu mes pensées ou nous avons tout simplement pensé à la même chose ? Néanmoins, la faveur me fatigue de plus belle. Je crois qu’il y a anguille sous roche sur cette phrase. Depuis quand un démon fait une faveur ? « Et...? Qu’est-ce que vous voulez en retour ? » fis-je en me questionnant. Je suis stupide. Je suis en train de faire la pire erreur de ma vie, j’ai l’impression. Je secoue la tête furtivement avant de déposer mon front contre son torse. Je n’aurais pas dû dire cela et encore moins faire ce geste. Je suis tellement confuse et impuissante que maintenant je jette les armes. « Allez-y...» Ainsi, je le laisse faire. Qu’il efface tout ce qu’il doit effacer. S’il doit effacer lui-même dans ma mémoire, je peux au moins dire que je l’ai vu et senti son parfum au moins quelques instants.