Être infirmière n’est pas chose aisée dans la vie. Soigner les blessés, s’occuper des malades, remplir la paperasse et faire un peu de ménage pour les prochains patients. Mes journées sont très remplies. Je ne peux pas nier le fait que je ne m’ennuie pas. Je n’ai pas une minute pour moi et dès que j’ai le temps, c’est mon heure de goûter. L’hôpital et mes services en tant que soignante m’ont permis de rencontrer beaucoup de personnes aussi curieuses les unes que les autres. Tout comme une faucheuse. Une si mystérieuse créature qui puisse être. Majoritairement invisible et voilà que j’apercevais une en train de faire son rituel lors de sa collecte d’âme. Comment dire ; c’était intéressant, une rencontre constructive. Après, un lycan vachement blessé qui m’a laissé le soigner avant que sa guérison puisse commencer. C’était fascinant également. Comment une personne qui ressemble à un humain puisse bien cacher sa vraie identité. Mon père était un hunter, de son vivant, il me disait de toujours me méfier des créatures mystiques qui existent dans ce monde. Honnêtement, sans lui manquer de respect ; je m’en fiche éperdument. Si je dois mourir dans les griffes de quelqu’un soit, c’est ma destinée et je ne peux pas aller en l’encontre. Puis la guerre entre les races, je trouve cela stupide puisque nous sommes sûrement capable de cohabiter au lieu de s’entretuer. Hélas, non. Penser à une certaine paix est quasiment impossible. Il faut toujours que les êtres vivants puissent trouver une quelconque manière de pouvoir être plus puissant que les autres. Peu importe qui, peu importe la race, cela a toujours été comme ça et cela va rester comme ça.

Un autre appel. Oui. Un troisième appel. Cela fait trois mois en ligne qu’un homme arrive à l’hôpital dans un état qui me dépasse à chaque fois. La première fois, je lui étais attitrée. La première fois que je l’ai vu, j’étais sous le choc. La deuxième fois, j’étais exaspérée, mais je ne me posais pas plus de questions concernant son état. Est-ce que j’aurais dû ? Dans un sens non, car ce n’était aucunement de mes affaires, mais dans un autre ça me titillait de le devoir revoir encore comme ça. Toutefois, je ne pensais pas que j’allais le revoir aussitôt. La fois qu’il a quitté la chambre, j’ai cru que c’était la dernière fois. On avait plutôt rigolé et fait connaissance sans plus ni moins. Un aurevoir dans d’autre circonstance. Sauf que l’appel que j’ai reçu, m’a fait grandement soupirer avant d’aller à sa chambre. Je ne sais pas ce qu’il fait, mais il devrait changer de métier si jamais c’est son métier ou d’arrêter de se battre avec n’importe qui ? Si c’est cette dernière hypothèse ; il devrait songer à aller discuter avec un psychologue, ça va beaucoup aider à gérer sa colère.

Je l’entrevois, couché sur le lit. Je pousse la porte pour ensuite me croiser les bras d’un air « qu’est-ce que tu as fait cette fois ? ». Je constate cela dit qu’il époussette une certaine poussière sur lui qui brille. Qu’est-ce donc ? Je réfléchis un instant, mais il me coupe court à ma réflexion lorsqu’il mentionne mon prénom. Mon air sévère se durcit encore plus surtout qu’il allait m’expliquer. Non, mais. Je ne veux rien savoir si ce sont des horribles choses. Je ne veux pas être mêlée dans une histoire mal intentionnée. Toutefois, je secoue la tête en soupirant avant d’aller le rejoindre et l’aider à enlever cette poussière. Je suis curieuse ce que s’était, oui, mais je ne m’intéresse pas plus que cela. « Cette fois, tu as mal où Elrond ? » Une première pour moi qui vouvoie majoritairement tout le monde. Cependant, on n’a outre passé le stade d’étranger, on est à l’étape de connaissance peut-être ? À moins que je me fasse des idées ? « Je t’ai dit, la dernière fois, de faire plus attention... Tu as compris quoi dans mes mots ? » fis-je en rigolant en allant le nettoyer quelque peu avant de m’attaquer à ses blessures.
 
@Hawthorne Elrond

 Des blessés, des blessures, j’en ai vu des belles et des pas mûres depuis que je suis infirmière. Par moment, cela me torture le cœur et bien d’autre, j’exaspère comment ces personnes ne peuvent pas faire attention. Tout comme lors d’une soirée à un bar. La moindre petite étincelle et tout peut partir en bourrique au moins de s’ouvrir les jointures ou bien avoir des lacérations sur le visage. Ou tout simplement dormir au volant d’une voiture et frapper quelqu’un par m’égard. Alors les hunters qui se font sauvagement agresser par des créatures bien plus violentes que je n’ose imaginer. J’ai vu toute sorte de choses également. Surtout allant réembarquer une cheville disloquée pour la remettre à la bonne place ou bien voir toutes sortes créatures de la nuit. Hm. Je devrais songer à rester chez moi la nuit pour ne pas tomber sur de mauvaises surprises qui pourraient mal tourner.

Un individu qui est devenu une connaissance. Une connaissance devenant un charmant ami. Je ne peux rester très longtemps contrariée devant cette bouille innocente qu’il me fait. Je serai bien une piteuse main si un jour le destin jouerait à ma faveur. Je n’ai aucune autorité. Même si je m’efforce de garder un peu de sérieux, je finis par sourire tout comme en ce moment. Uniquement trébucher. J’ai des doutes. J’ai vu ses blessures qu’il s’est fait et ça me surprendrait beaucoup que ça soit simplement ça. On dirait que quelque chose l’avait frappé ou bien qu’il ait tombé ? Est-ce réellement possible ? Pourtant, en me penchant vers lui pour regarder l’ampleur du dégât, je remarque que quelque chose ne tourne pas rond. Je fronce les sourcils et m’approche davantage vers lui pour vérifier encore et encore. Fermant les yeux, secouant la tête, à chaque fois que j’ouvre mes yeux... soit que mes yeux me font défauts comme dans ce cas présent ou bien qu’il s’est soigné tout seul. Non, impossible. Il n’a aucune cicatrice, rien. Oh. Une créature mystérieuse se retrouve donc près de moi. Qui est-il donc ?

Je m’assois sur le lit en soupirant. Décidément, il a bien des choses qui me surprennent de plus en plus concernant les autres créatures. Tout comme mon défunt père et chasseur me disait sans arrêt de faire attention de son vivant alors que par moment... Je les trouve tout simplement adorable. Ils ont chacun leur bon côté tout comme les mauvais. J’ai rencontré un lycan fort aimable qui m’a même suggéré de boire un verre. Une faucheuse qui m’a expliqué son rituel. Puis maintenant Eldrond que je me pose actuellement la question, mais s’il ne veut pas le dire, ce n’est pas bien grave de toute façon ce n’est pas de mes affaires. « T’en fais pas. » fis-je en lui souriant en allant arrêter le soluté et pouvoir le débrancher vu qu’il semble en parfaite santé. « Ça va, toi ? Tu sembles en plein de forme pour quelqu’un qui s’est blessé ? » demandais-je en rigolant avant de me rassoir et d’encré mon regard dans le sien. « C’est quoi ton secret pour ta guérison ? Je te jure, j’ai vu la blessure au niveau de ta tête et voilà que tu n’as rien ! » Évidemment que je demande, cela m’intrigue beaucoup. À moins que c’est une illusion et il ne veut pas me faire inquiéter, c’est possible. Dans tous les cas, à chaque fois qu’il vient ici, je passe du bon moment. « Tu veux quelque chose à boire ? » une petite demande bien polie, mais aussi parce que c’est mon ami. Enfin, s’il me considère comme tel.
 
@Hawthorne Elrond

 Vivre, élevé par un hunter ; c’était ma vie autrefois. Toutes les créatures possibles qu'on puisse interagir. Je les connais. Toutefois, j’ai beaucoup de choses à apprendre à ce qu'il s'agit des êtres mystiques. Mon père en avait battu quelques-uns. Bien souvent, il arrivait blessé à la maison avant de prendre son verre d'alcool et une bonne douche par la suite. Avec lui, j'avais commencé à aimer l’idée de prodiguer les soins envers n'importe qui. Il désapprouvait ce choix venant de ma part, mais je ne voyais pas l’intérêt. Au fur et à mesure que les années passaient à panser ses blessures et évoluer en cicatrice, il n'avait pas pu arrêter le choix de métier que je voulais faire. Il avait des conditions comme peu importe les situations qui existent entre un parent et son enfant. Il le fallait, je n'avais pas hésité une seule seconde à ses conditions. C’était soit apprendre l'auto-défense ou bien tuer avec lui des êtres vivants et cette dernière idée m’était impossible. Même aujourd’hui, depuis la mort de mon paternel, je n'ai pas changé d’idée. Voyez-vous, je suis une infirmière désormais. Et peu importe qui qui se retrouve devant moi comme Elrund, je ferais tout à mon pouvoir pour qu'il soit en parfaite santé. C’est sûr quand la magie fait son œuvre ça surprend car on ne se demande pas quelle race que mon ami est réellement. Je me dis simplement que c’est un humain.

Un humain qui me fascine. J'ai beau vérifié les critères qu'il puisse se différencier des autres hommes et femmes et pourtant rien me vient à l'esprit. Vampire ; sa peau n'est pas aussi blanchâtre, il n'est pas froid. Il n'a pas de canine est en plus la vue du sang ne lui fait rien en tant que tel. Lycan et métamorphe ; je ne vois pas avoir ce genre de plaies. Ils se battent majoritairement entre eux et d'ailleurs où sont les marques d'un combat ? Démon ; je ne suis pas autant malaisée ni même envoûter par eux. C’est un vrai mystère sa véritable identité. Je ne peux pas le nier, mais ma curiosité me titille à son sujet. Que pourrait-il bien être ? Quel secret qu’il cache ? Est-il dangereux ? Pourquoi semble-t-il si gentil avec moi ? Ce sont des questions qui parcourent mon esprit, mais que je laisse mijoter dans ma tête pour finalement les oublier. Ce n’est pas bien de bombarder de questions une personne. Je ne veux pas m’incruster dans sa vie. Je ne veux pas paraître impolie du coup, je tourne sept fois ma langue dans ma bouche, même si les interrogations ont glissé sur mes lèvres sans que je me retienne davantage.

Je me suis levée pour aller chercher une bouteille d’eau afin de l’hydrater et qu’on puisse discuter sagement avant que je retourne travailler. Je suis terriblement curieuse de savoir sa réponse et pourtant, je comprendrai totalement s’il ne me répond pas à mes attentes. Je ne suis pas du tout rancunière et je comprendrai le fait qu’il se sente gêné. Dès l’eau en ma possession, je marche vers la chambre de mon ami. Ouvrant doucement la porte pour ensuite la refermer derrière moi. En m’approchant du lit, je lui tends son boire avant de pouvoir m’assoir. Une petite excitation se montre le bout de son nez et se lit très bien dans mon sourire. Elrund bouge son poignet ce qui attire mon attention de plus bel. Il le bouge et une sorte de poussière s’envole dans tous les sens. Fascinée, je ne savais pas que ce genre de créature puisse existée dans ce monde ! J’ai ouvert ma bouche d’émerveillement. Comment je peux être effrayée devant ce truc pareil ? Tout comme les personnes spéciales que j’ai croisé auparavant, pourquoi serais-je terrifiée ? Après tout, je ne veux aucun mal et vice versa, non ? Donc, il mentionne son point faible. Je reste néanmoins surprise qu’un seul métal puisse être tabou. Tout comme l’argent avec les Lycan. Je prends sa main et j’effleure son poignet du bout des doigts, continuant d’écouter ce qu’il disait tout en jetant des coups d’oeil et oui, j’ai bien vu ses rougissements. « Tu es quelqu’un de fascinant ! » fis-je en lui souriant tout en relâchant mon emprise. « C’est la première fois que j’entends les Seelie. Déjà ce que je vois, ça semble totalement majestueux. » Ainsi, ça me répond à beaucoup de questions. « Au moins, il y a des bons samaritains. En plus, la prochaine fois que je te vois ici, enfin si je te revois, je vais pouvoir te rapporter quelque chose à manger ou bien de l’eau directement. » Je me suis mise à rigoler. Une taquinerie que j’ai osé lui faire, est-ce mal placé ?
 
@Hawthorne Elrond

 Je n’ai jamais pensé que ces créatures puissent exister. Les seelies, une espèce qui m’est tout à fait inconnu. Si je me fie aux enseignements de mon père, cela ne passait par des vampires, démons, lycanthropes, métamorphes et j’en passe. J’ai personnellement rencontré une faucheuse, désormais un Seelie. Il y a des mystères dans le monde que même les plus sages ne connaissent pas. Et dans un sens, je me sens choyée de pouvoir connaitre ses races qui sont rares à rencontrer. Peut-être que c’est de mauvais augure aussi, je ne sais pas réellement. Je vois le bon côté des choses, une poussière de fée si volatile dès qu’il se secoue. Cette poussière doit avoir des particularités tout comme ces êtres en eux-mêmes non ? C’est en regardant mon ami que je tente de déceler quelques différences et tout ce que je vois c’est qu’il ressemble trait pour trait à un humain. Hormis ses pouvoirs, on ne peut pas soupçonner qu’il est hors du commun. J’aurais peut-être dû être née sous une autre origine, mais non, il a fallu que je sois dans l’espèce humaine et que je puisse désirer une sorte de paix. L’humanité qui tente tant bien que mal de survivre et je me retrouve auprès d’eux. On ne peut pas retrouver une zone neutre que chacun et chacune ne se soucie de la différence et du pouvoir ? Ça, c’est partout pareil, c’est inné dans chacun d’entre nous.

Je vois son expression perplexe et pourtant qu’il n’ait pas à avoir peur. Je suis la personne la plus inoffensive qui puisse exister. C’est sûr que c’est surprenant d’apprendre qu’une personne, envers qui tu es proche, est en fait quelqu’un d’autre. Je m’y attendais que ça soit un humaine jusqu’à temps que je vois ses blessures – tout de même grave - être guéries aussi rapidement. Un homme, normalement conçu, ne peut pas cicatriser aussi vite. Même si notre monde aurait eu uniquement des êtres humains, j’aurais posé beaucoup de questions qu’en ce moment. Là, le mystère de la vie est auprès de nous à chaque pas qu’on fait. Mon patron est peut-être un vampire et je ne le sais pas ? Peut-être que mon âme sœur est un Lycan. La vie est remplie de paranormal et c’est ce qui est fascinant dans un sens. Surtout quand cela te surprend. Surtout quand ce n’est pas violent. Donc, Elrund, il n’a pas à avoir peur à ma réaction. Puis si j’avais réagi négativement, j’aurais poliment quitté les lieux et lui mentionner qu’on ne pourra plus se voir. Est-ce réellement le cas ? Non.

Soudain, il fait apparaître des ailes derrière son dos. Mes yeux le quittent pour pouvoir contempler. J’ouvre la bouche avec surprise. C’est si beau, c’est si incroyable. Je ne savais pas qu’il pouvait voler. J’aimerais bien le voir à l’oeuvre. Et ses oreilles. Je repousse ses cheveux pour contempler ses oreilles pointues. Si fines, si longues. Je n’ai pas de mots à dire à part observer. La lumière qui illumine gracieusement ses ailes, on dirait celles d’un papillon. Une véritablement fée. Je... c’est trop merveilleux. Souriant dorénavant de plus belle, je touche la pointe de son oreille avec mon index par curiosité et en rigolant. Il a fallu que je reprenne la parole afin qu’il puisse disparaître le tout. Je reprends contenance en me grattant la gorge. Ce n’est pas mon genre à toucher quelqu’un sans demander son accord. Espérant qu’il ne va pas prendre cela pour une insulte. Je ne veux pas attirer sa colère, mais je crois que je l’ai attiré surtout quand il regarde vers le ciel. Je grimace légèrement en me tapant légèrement ma tête. « Je suis idiote, mais oui en dehors de l’hôpital. » fis-je en le regardant d’un air désolé. Pourquoi absolument le retrouver dans une chambre d’hôpital alors qu’on peut facilement se côtoyer ailleurs qu’ici ? Je me secoue la tête pour me remettre les idées à la bonne place. « Si tu veux après le travail, c’est à dire dans peu de temps, on pourrait prendre un café, non ? » si son offre tient toujours. Sauf que quelque chose s’impose avant qu’il dit une quelconque réponse. J’avance tranquillement vers lui, me penchant comme si j’allais l’enlacer et je passe la main dans son dos. « Tu fais disparaître tes ailes comme ça ou c’est une illusion ? » Demandais-je avant de déposer mon regard dans le sien avant de reculer brusquement en secouant les mains. « pardon! Je ne veux pas t’offenser ! »
 
@Hawthorne Elrond