Please, don't play with me…

Iwai Kinzo ☆ Seonu Sae Hee

La journée était ensoleillée en ce week-end alors, une fois que Shin et Sae Hee eurent récupérés Shin Ran chez les parents de la jeune femme, ils étaient allés ensemble au parc. La sorcière avait laissé son mari ainsi que sa fille s’amuser tous les deux pendant qu’elle allait faire des photographies de ce magnifique lieu. Elle aimait cette saison où les feuilles changeaient de couleur, où la nature changeait. Des fleurs disparaissaient tandis que des plantes commençaient à vouloir changer de manteau. C’était tellement beau qu’elle souhaitait capturer ces moments quand elle en avait l’occasion, et vu comment le soleil était boudeur en ce moment, elle en profitait pendant qu’il daignait faire acte de présence. Elle s’approcha du lac pour pouvoir prendre en photo le reflet de cette boule de lumière sur l’eau mais on la bouscula et si d’habitude elle se serait excusée avant de reprendre son chemin, elle se retrouva figée en sentant l’aura de la personne qui l’avait touchée. Une aura qu’elle avait déjà ressentie par le passé et qui l’avait fait hurler, elle se souvenait parfaitement de ce moment où un fantôme était venu à côté d’elle pendant qu’elle regardait tranquillement la télévision. Elle s’en souvenait très bien. Elle avait hurlé de peur alors qu’elle était toute seule chez elle et il lui avait fallu au moins une bonne semaine avant d’apprendre à vivre avec cette expérience traumatisante. Elle avait toujours eu une peur bleue de la mort alors voir un fantôme n’était clairement pas ce qui allait la rendre sereine.
Doucement, elle se retourna pour faire face à un homme plutôt juvénile avec un visage qui était plutôt mignon selon elle mais elle ne pouvait pas s’empêcher de sentir ce fantôme. Face à lui, son appareil photo comme un bouclier, Sae Hee avait ses membres qui tremblaient alors que son cœur battait fort dans sa poitrine. Elle avait l’impression d’être face à son pire cauchemar et si elle ne hurlait pas c’était parce qu’une boule d’angoisse l’empêchait de le faire. Cependant, elle pouvait parler, certes ce serait plus un murmure mais celui-ci resterait audible, pas comme un chuchotement. « Un fantôme… » Souffla-t-elle finalement avant de froncer les sourcils, se remémorant quelque chose. « Pourquoi ? Pourquoi vous paraissez être en cher alors que… Alors que quand vous m’êtes apparu la première fois vous n’étiez qu’un spectre ? Pourquoi ? » Si la nécromancienne savait quelque chose c’était comment ces êtres transparents faisaient pour avoir l’air d’humain et cela la mettait toujours en rogne. Alors, sa peur s’estompa pour laisser place à un autre sentiment, la colère liée à l’injustice. Elle était sûr qu’il avait possédé un humain ou qu’il en avait tué. Ce n’était pas possible autrement et c’était ça qui la révoltait le plus…

Please, don't play with me…

Iwai Kinzo ☆ Seonu Sae Hee

C'était un temps idéal pour jouer dehors. Le soleil brillait énormément et il n'y avait pas un seul nuage. Une météo parfaite pour aller jouer au parc, du moins à côté. Parce que les adultes ils avaient pas le droit de faire du toboggan ou de la balançoire et ça, c'était bien nul. Si j'avais vu, j'aurai possédé un enfant pour pouvoir profiter vraiment de la vie. Mais il y avait des choses qu'un enfant ne pouvait pas faire. Les pour et les contres étaient difficiles à départager. Manger des bonbons à volonté était un gros plus, je n'allai pas le nier. Ce n'était pas grave si je ne pouvait pas jouer avec les autres de mon âge, imaginer des histoires c'était cool aussi. Planté au milieu des arbres, je m'imaginais leur roi. Peut être même qu'il y avait une fée des bois caché dans un buisson. Et puis, dans ce lac, il y avait la dame. Celle qui avait donné l'épée magique à Arthur. Je regardais surement beaucoup trop la télévision.
D'ailleurs en parlant de dame, il y en avait une penché au dessus de l'eau. Si quelqu'un la poussait, elle risquait de faire plouf. D'être toute mouillée ensuite. Heureusement, le soleil était notre ami aujourd'hui.
Elle s'était retourné vers moi, et on se fixait l'un et l'autre. Je reconnaissais la jeune femme, c'était la maman du bébé. J'avais bien aimé son canapé. Heureusement, elle pouvait pas me reconnaître moi, même si je me demandais bien pourquoi elle me regardait de cette façon. Voulait elle jouer ?

- Un fantôme ?

Bien qu'elle ait parlé bas, j'avais entendu. Voyait elle un fantôme ? Par réflexe, je m'étais retourné mais il n'y avait que des papillons. Les paroles qu'elle prononçait ensuite, m'indiquait que elle parlait de moi. Wah, comment elle avait su ? Je ressemblait pas à Kinzo. Enfin, je croyais tout du moins. Les fantômes ne vieillissaient pas de toute façon. Mon âme avait toujours une apparence enfantine.

- Oh ça ? C'est parce que j'ai emprunté un corps

Expliquais je comme si c'était la chose la plus normale du monde. Ce qui surement n'était pas le cas pour la maman. Son regard était plus dû à la peur qu'autre chose, quand j'y repensais. Le même lorsque je faisais tomber des objets quand j'avais pas de corps pour effrayer les vivants.

- Et vous, comment vous m'avez reconnu ?

J'espérais que ce n'était pas une faucheuse, j'avais pas fini de m'amuser dans le monde des vivants. Une magicienne serait bien mieux. Elle pouvait peut être m'aider avec mes pouvoirs que je ne contrôlais absolument pas, et qui se mélangeait avec ceux de l'esprit que j'étais.

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Iwai Kinzo ☆ Seonu Sae Hee

Voir des fantômes, sentir leur présence et leur aura étaient certainement la pire chose selon Sae Hee qui souhaitait que la mort arrête de la suivre à chaque pas qu’elle faisait. Elle aurait aimé profiter de matinée en compagnie de Shin et de Shin Ran sans que ses vieux démons ne la conduisent à vouloir aller dans un cimetière ou quelque chose comme ça. Elle avait laissé les deux amours de sa vie dans le parc pendant qu’elle allait faire des photographies du paysage lors d’une douce journée d’automne mais c’était sans compter sur son radar naturel, encore mieux que celui utilisé par les chasseurs de fantômes dans Ghost Buster. Elle était en train de prendre en photo le lac quand elle le sentit dans son dos et, se tournant, elle vit ce jeune garçon dont elle connaissait l’aura. Elle en était sure. Il avait la même aura que ce fantôme qu’elle avait vu lorsqu’elle s’occupait de sa fille dans son canapé en regardant la télévision. Elle n’avait aucun doute. Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Que faisait-il ici exactement ? Elle se sentait fébrile, elle tremblait malgré elle, se demandant quand même pourquoi il avait une apparence si charnelle. Soit il avait mangé des humains, soit il en avait possédé hein et, peu importe comme il avait fait, cela la rendait furieuse tout en l’effrayant malgré tout. Il voulait quoi exactement ?
Sa langue claqua contre son palais lorsqu’elle sut la raison pour laquelle il paraissait si en chair. Clairement, elle détestait la nécromancie mais elle détestait encore plus les fantômes… Ces satanées esprits se croyaient vraiment tout permis. Certes, elle n’avait jamais vu de personnes possédées, n’avait jamais été à cette place mais sa mère lui avait dit que ce n’était pas une partie de plaisir que de se retrouver posséder. Elle ne savait pas où allait l’esprit de celui ou celle qui se retrouvait dans cette situation mais elle se doutait que ce n’était pas un endroit charmant malgré tout. « Ton aura. Même si tu m’a fichu une frousse bleue ce jour-là je l’ai sentie ton aura, je l’ai mémorisée malgré moi et c’est comme ça que je t’ai reconnu. » Avoua-t-elle en fronçant le nez malgré elle en repensant au fait qu’il lui avait dit posséder quelqu’un. « Tu possèdes un corps ? Et le propriétaire, tu y as pensé au moins ? Tu sais combien ça peut être douloureux de se faire posséder ? » D’accord, elle était effrayée par la présence de ce fantôme mais elle ne pouvait pas laisser ce genre d’injustice avoir lieu juste sous son nez. Si les autres de son espèce n’avait pas de cœur, ce n’était pas son cas et elle ferait tout pour le bien-être des humains.

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Iwai Kinzo ☆ Seonu Sae Hee

Ma réponse n'avait pas eu l'air de plaire à la jeune mère. Pourtant, je ne faisais rien de mal. Je faisais même vivre quelqu'un qui était supposé être en train de dormir dans un lit à l'hôpital. L'air frais ne pouvait que faire du bien à son mental ! Et puis ça permettait aussi à ses proches de ne pas s'inquiéter, bien que je n'étais pas encore tomber sur la personne qui l'avait attaqué. Je me demandais quelle tête ferait son assassin en voyant le roi des glaces tout frais tout propre. Ca serait amusant. Une bonne petite revanche pour mon héro préféré.
Pour le moment, la jeune femme en face de moi avait reconnu que j'étais le petit fantôme de sa maison. Comment avait elle fait ? C'était une bonne question. Que des gens puissent me voir, c'était déjà arrivé mais pas de savoir que c'était moi dans le corps. Apparemment c'était mon aura. Un point d'interrogation s'était dessiné au dessus de ma tête suite à cette explication. Elle avait mémorisé mon aura. Je ne comprenais pas trop ce que c'était.

- C'est quoi une aura ?

Demandais je, curieux d'en savoir plus sur mon état fantomatique. Ou c'était peut être pas un truc de fantôme. Je savais que j'étais plus de monde et qu'on parlait aussi de moi comme une âme. Était ce une troisième appellation ?
Mon interlocutrice s'était ensuite mise à grogner, me disputant sur le fait que j'étais en train de posséder quelqu'un. Je regardais piteusement mes chaussures, comme un enfant qu'on grondait. A vrai dire, c'était la première fois que j'avais emprunté le corps d'un adulte. D'habitude c'était les enfants que je volais quelques minutes, le temps de manger ou de jouer comme un être vivant.

- Mais...mais...Kinzo il est malade ! Il est dans le...co...cotruc...

M'exclamais je en relevant la tête, les larmes aux yeux. Moi, je voulais juste aider cette personne. Et puis aussi revivre pendant un temps. Je ne me souvenais même pas de qui j'étais, ni comment j'avais quitté ce monde. Simplement que c'était il y a longtemps, à l'époque où les voitures et l'informatique n'existaient pas.

- Vous pouvez pas comprendre ce que ça fait d'être mort...

Rajoutais je en essuyant les larmes sur mes joues. Faire peur aux gens, c'était drôle mais rapidement on était rattrapé par l'envie. L'envie d'exister aux yeux des autres, de goûter aux saveurs de la vie, s'allonger sur un bon matelas. Simplement sentir le contact de quelqu'un.