le coeur nostalgique, l'âme brutalisée de souvenirs

sa vie qui a subit beaucoup de changement ces derniers mois, la fatigue psychologique qui s’en suite. le décès de ses parents, tués par son frère et sa sœur ; le premier coup à encaisser. la disparition de son meilleur ami, il en devient le loup le plus inquiet du coin, et aucune trace de l’humain, ce n’est pas faute d’avoir cherché après lui, il a pourtant le flaire aiguisé. ensuite sa montée au pouvoir, ce nouveau statut qui lui permet de se changer les idées, il n’en est pas mécontent. et c’est qu’il se voit déjà roi, le louveteau, après ces quelques mois passés à la tête de la meute, qu’il surveille ses arrières, c’est qu’il risque de se faire des ennemis eu sein de la troupe, apprenti mégalomane. mais ce trou dans son cœur qui ne peut être comblé par sa place d’alpha ; c’est le trou qu’a provoqué le décès de sa mère, la disparition de son meilleur ami. le regard perdu dans les nuages, l’esprit qui vogue au travers de ces derniers, ses oreilles qui ne captent pas le brouhaha qui résonne dans la salle de classe dans laquelle il siège.

rentrée scolaire, nouvelle et dernière année. ce train-train quotidien qui revient, qui ne fera pas de mal au jeune loup qui a la folie des grandeurs, un retour sur terre plus que nécessaire. mais c’est aussi une nouvelle année qu’il démarre sans lui. sans son meilleur ami, toujours porté disparu, et ça le ronge l’air de rien. son sourire quotidien qui camoufle, qui étouffe, son cœur blessé. un soupire qui s’échappe, au moins le troisième sur les vingt dernières minutes ; il aime pas le bruit, son ouïe bien trop sensible. heureusement le bruit s’estompe ; il devine l’arrivé du professeur, ses yeux se relèvent. la belle erreur. il apparait comme un mirage, comme un rêve. cette image qu’il rêve de voir depuis des mois, le voir entrer dans la pièce. ses yeux s’écarquillent, ses jambes le relèvent, sa bouche s’ouvre mais aucuns sons n’en sortiront. c’est qu’il aurait les larmes qui lui montent aux yeux, le louveteau, mais sa fierté de mâle les retient. « daseo ! » qu’il s’exclame finalement ; et ses pieds le mènent jusqu’à l’autre. aucune autre réaction que le choc, et le soulagement un peu, bien qu’il n’arrive à réaliser la présence de son ami.

le coeur nostalgique, l'âme brutalisée de souvenirs

Des mois d'enfer, c'est ainsi que pourrait les décrire Daseo. Des mois de souffrance, de dégoût, d'impuissance. Pourquoi a-t-il fait ça ? Pourquoi a-t-il voulut devenir cette chose ? Pour sa mère ? Oui, pour cette femme qui l'a mise au monde et aimé durant dix-huit ans. Une femme forte et aimante, une femme parfaite aux yeux du jeune garçon. Une femme qui l'a emporté dans sa folie, dans son histoire amoureuse avec un vampire. Daseo n'a pas eu la force de s'imaginer une vie humaine où elle serait toujours belle et séduisante, alors que d'apparence il pourrait être son grand-père. Rien que l'image d'un vieux croulant et misérable à côté d'une femme sublime... Non, il ne pouvait pas refuser l'offre de cet homme et s'éloigner de sa propre mère sous prétexte qu'ils ne seront plus du même monde. Désormais, Daseo est dans un univers différent des autres, des mortels. Il a l'éternité devant lui pour réfléchir à ses actes et pour les regretter plus tard. C'est déjà un supplice d'accepter cette condition, de se regarder dans un miroir et de se dire que c'est bien lui. C'est bien le petit humain adorateur de billard et des sorties avec son meilleur ami. D'ailleurs... Qu'est-il devenu depuis son départ ? L'a-t-il cherché ? Pleuré ? Détesté ? Daseo a tellement de pensées confuses en tête, il se demande comment va réagir le jeune homme en le revoyant après des mois d'absence et un départ sans nouvelles, sans prévention. Il a merdé, clairement merdé.  

Malgré sa récente situation, Daseo a toujours cette sensation que son coeur bat trop vite, trop fort. De l'angoisse, il ressent encore ces sentiments étranges et désagréables. La peur d'être découvert, de craquer, de faire du mal, d'être juste un monstre... Il marche lentement dans les couloirs, d'un pas hésitant et d'une envie de fuir à toutes jambes pour ne pas affronter la suite. Que pourrait-il dire ? A-t-il seulement songé à un mensonge pour ceux qu'il connaît ? Daseo perd de sa motivation à chaque nouveau pas, chaque nouveau centimètre entamé. Il veut rentrer chez lui, même si cette villa est celle de son beau-père. Arrivé devant la porte de sa classe, le choix se réduit à deux options... Fuir ou entrer. Daseo prend une grande inspiration, toujours devant la salle, quand le professeur le surprend et l'invite à entrer. Il n'a plus le choix, il doit franchir cette limite et faire son apparition. La main serrée sur la anse de son sac, le jeune vampire s'engouffre dans la pièce et fait en sorte de se fermer plus ou moins à l'agitation, aux regards, à l'étonnement des autres. Malheureusement, il ne peut pas passer à côté de cet éclat de voix qui lui retourne le cerveau... Ses yeux se posent sur lui, ils s'ancrent aux siens et Daseo déglutit. Yue. Quand il s'approche, l'autre recule brusquement. Daseo amorce un pas en arrière, par réflexe, par anxiété. Quand il remarque son propre mouvement de fuite, il sourit maladroitement à son meilleur ami. « Yue ... ça fait longtemps. » Quel idiot, c'est le truc à ne pas dire après une disparition soudaine et volontaire.

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un torrent d’émotions toutes différentes qui s’abat sur lui à la vue de ce visage qui surgit de l’entrebâillement de la porte, ces mêmes émotions qui lui noue la gorge, qu’il arrivera seulement à laisser entendre deux simples syllabes. un nom prononcé malgré la douleur de sa gorge ; rien de plus, rien de moins. les yeux comme des billes, il déboule dans toute la classe jusqu’à être à la hauteur de l’autre garçon. c’est qu’il aurait envie de se pincer, c’est qu’il voudrait être sûr de ne pas rêver ; ce ne serait pas la première fois que daseo surgirait dans un rêve après sa longue absence. tous ses sens lui indiquent qu’il ne rêve pas ; le garçon devant lui est bel et bien son meilleur ami porté disparu jusqu’à présent. et ces simples mots que lui prononcent daseo ; il ne sait y répondre, que pourrait-il bien dire. le silence pèse bien trop dans la classe ; et tous les regards braqués sur eux, même le professeur ne rompt pas ce silence. et sa fine main vient s’emparer du poignet du revenant, le tirant en dehors de la salle de classe, qu’importe les remarques de l’enseignant ; il ne peut rester ignorant quant à la raison de l’absence bien trop longue de son ami plus longtemps, hors de question d’attendre jusqu’à la prochaine pause.

c’est à peine s’il regard où ses pieds le dirigent ; sa seule préoccupation est de trouver un coin où ils peuvent être seuls. il marche au travers des couloirs du lycée ; slaloment entre les élèves qui s’y trouve, et sa main toujours accrochée au poignet de daseo ; étonnement froid d’ailleurs. il n’est pas plus alarmé que cela, la saison est encore fraîche, sa peau doit être encore froide du vent glacial de l’extérieur. sa course se termine lorsqu’il finit dans un cul de sac ; il ne peut aller plus loin, mais ils sont au moins seuls. il le lâche enfin, le pauvre. il ancre son regard dans celui de l’autre, ses mots s’embrouillent, ses pensées ; il ne sait pas où commencer, il ne sait que ressentir à le voir là, devant lui, des points d’interrogation dans ses yeux. « t’étais où ? pourquoi j’avais aucunes nouvelles ? je t’ai appelé pourtant, je t’ai cherché. je comprends pas. » et y’a tout qui sort. « tu vas bien au moins ? t’as des ennuis ? j’étais inquiet, si tu savais… »

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Son prénom prononcé si délicatement sous l'effet de la surprise, son prénom qui résonne étrangement à ses oreilles à l'entente de cette voix qu'il a tant voulu entendre durant des mois. Une voix qui le fait frissonner et une présence qui l'oblige à reculer. Son instinct le met en garde, ne pas être trop proche des êtres humains, ne pas dépasser une certaine limite pour garder le contrôle de soi-même. Daseo inspire lentement, bien que cela ne soit plus utile pour lui, mais il le fait toujours comme un moyen de ne pas craquer. Il est jeune, que ce soit dans son ancienne race ou dans la nouvelle, il est jeune et incompétent. ça ne fait que quelques mois qu'il a reçu la morsure, qu'il est officiellement l'un des leurs. à peine quelques mois, mais il n'est pas sûr d'être à 100% fiable. Les doigts de Yue s'enroulent autour de son poignet et Daseo éprouve à nouveau ce sentiment intense, ce palpitant qui s'agite furieusement dans sa poitrine, tel un écho du passé. Un vestige de son ancienne vie de mortel. Malgré sa surprise, il se laisse emporter par son meilleur ami à travers les couloirs vers une destination inconnue. Où l'emmène-t-il ? Compte-t-il le gronder ? Après tout, il n'a rien dit depuis des lustres. Yue l'a sûrement cru disparu à jamais, emporté par un triste événement. Dans un sens Daseo s'en veut de son silence et en même temps, il ne regrette pas vraiment son choix. Il est partagé, mitigé entre deux décisions. Être coupable ou ne pas l'être. Le jeune vampire ne trouve rien à redire sous la pression qu'exerce l'autre sur son bras pour le forcer à suivre ses pas, quittant la salle de classe et les autres élèves, ainsi qu'un professeur dans l'incompréhension la plus totale. Daseo craint que si sa voix l'arrête, ce soit le début de la fin pour tous les deux.

Dans son mutisme, Daseo se demande à quel moment son ami va le lâcher ou le surprendre à nouveau. Ses doigts son brûlant comparé à la froideur de sa propre peau. Ne le sent-il pas ? Entend-t-il seulement son coeur battre ? Ce coeur qui lui fait défaut, aussi silencieux que son épiderme peut être gelé. Yue est un humain, il ne ferait pas attention à ses petits détails insignifiants. à moins que sa peau brille au soleil comme une boule à facettes, comme un panneau de signalisation, Yue ne découvrira pas facilement sa nouvelle nature. Au bout d'une impasse, leur course s'arrête et sa main lâche lentement son poignet. Les yeux dans les yeux, Daseo observe pour la première fois depuis des mois le visage de son camarade. Quel soulagement de le savoir en bonne santé, malgré ses pensées qui s'embrouillent et s'agitent. Le vampire garde ses distances, même à quelques centimètres de l'autre. Pourquoi ? C'est ça qu'il veut savoir. Pourquoi avoir disparu sans nouvelles, pourquoi ne pas avoir répondu à ses appels. Pourquoi, pourquoi, toujours plus de pourquoi auxquels il ne peut répondre. « Je suis désolé, Yue. » Fit-il, peiné et consterné par ses propres agissements. « Je vais bien... Je ne pouvais pas ... » Comment expliquer sans donner de détail ? Daseo se pince les lèvres, cherchant ses mots. « J'étais occupé. » Est-ce une bonne réponse ? Yue va-t-il le croire ou douter de lui ? Il pourrait se contenter de ces quelques mots et passer l'éponge ou, au contraire, creuser plus en profondeur. Malheureusement pour l'humain, il ne peut rien dire de plus qu'un beau mensonge.

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course folle dans les couloirs du lycée, le loup qui ne peut rester dans l’ignorance après tout ce temps, il lui faut des réponses, et leur discussion qui n’aurait pas sa place durant les cours, durant cette nouvelle rentrée, le choix de s’en dispenser fut pris bien vite. et il entraîne l’autre dans sa direction, son poignet dans sa main, il l’emmène avec lui dans les couloirs. il a les questions qui lui fusent dans la tête, mais c’est qu’il perd ses moyens quand il se retrouve face à lui, son discours pourtant préparé soigneusement pendant leur marche au travers du lycée, il n’en ressortira que les brides de ses idées principales. il n’en croit toujours pas ses yeux, le voir là devant lui relevait du miracle il y a quelques mois encore.  ses orbes sont impossible à décrocher du visage de son ami, il le dévorerait presque du regard. cette impression de ne plus voir la même personne, cette sensation de voir quelque chose de changer dans son visage, qui semble néanmoins être resté le même. ses iris qui se posent sur chaque parcelle de peau visible de son ami, il n’y décèle aucune différence depuis la dernière fois qu’il a pu l’observer, quoi qu’un aspect un peu plus rigide, un peu plus froide de ce qu’il a pu ressentir en lui attrapant le bras. et c’est qu’il semble avoir gagné en charisme, et un changement d’odeur, ces indices qui donnent des soupçons au jeune alpha ; daseo était-il encore humain ?

cette absence de réponse concrète à ses questions qui le frustre, tiraillé entre le besoin d’insister, d’en savoir plus, et l’envie de le laisser respirer, lui laisser de l’espace. et dans son regard, quelque chose à changer aussi. un peu de peine et de mélancolie, un peu de douleur et de souffrance, et un instinct de prédateur qui procure un éclat particulier à ses pupilles foncées. le louveteau qui le reconnait sans le reconnaitre. qui le connait sans le connaitre. les pièces du puzzle qui commence à s’assembler, il est perspicace le loup sous ses airs un peu innocents parfois. des idées qui restent hypothétiques, il ne prendra pas le risque de s’y aventurer maintenant. « si tu ne veux pas en parler, je ne t’y obligerais pas. » ses yeux de canidé qui le scrutent encore continuellement, à la recherche de d’autres indices, et l’idée d’être possiblement oppressant ne lui effleure même pas l’esprit ; il ne fait aucune preuve de discrétion. « désolé ! » lâche-t-il dans un sourire qui se veut réconfortant. lui de nature si obstiné, abandonné si vite ne lui ressemble pas, ne serait-il pas occupé de tirer la sonnette d’alarme. car si daseo possède ses petits secrets, le loup n’est pas moins innocent que ce dernier, lui cachant même sa véritable nature. « l’important, c’est que tu sois là. » son sérieux qui revint alors soudainement. « et que tu ailles bien. » et qui vire soudainement en une petite moue dont il a le secret. « si quelque chose n’allait pas, tu me le dirais, n’est-ce pas ? » c’est qu’il essaye de chasser cette atmosphère étrange, pesante, quelque peu tendue. la culpabilité d’avoir peut-être attristé son meilleur ami, de l’avoir oppressé avec ses questions incessantes.

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Après une longue période d'absence, à aucun moment le vampire ne s'est interrogé sur ce qu'il allait dire à son meilleur ami. Il est vrai que préparer un discours à l'avance aurait été la meilleure idée, mais Daseo n'est pas doué pour les excuses ou les explications. Dans un sens la franchise serait la seule option pour lui, mais il a peur des réactions de Yue s'il venait à dire la vérité à son sujet. Dans un autre sens, il a lui-même peur de cette vérité, parce que désormais il est immortel et éternellement jeune... ça le terrorisait. Cette course dans les couloirs ne l'aide pas à se concentrer ni à savoir ce qu'il souhaite réellement de cette fuite, quelle conclusion finale va-t-il en tirer une fois que son ami aura arrêté de courir à travers l'école. Daseo est loin de se douter que Yue est capable de sentir cette odeur atroce qui est à présent la sienne, celle d'une créature morte et vivante à la fois. Sa peau froide, son pouls inexistant, son regard profond, sa peau parfaite et ses traits figés dans le temps. Le jeune homme n'est plus totalement celui qu'il était quelques mois plus tôt, avant sa disparition. Son coeur ne bat plus, aucun organe de son corps n'a vraiment d'utilité, ils sont là pour faire joli, pour maintenir un ordre esthétique, mais techniquement ils ne servent plus à rien pour le vampire. Il est telle une poupée vide à l'intérieur, animé par une nouvelle volonté, celle de perdurer et de vivre grâce au sang des autres, humain, animaux ou autres espèces capables de lui apporter ce met délicieux à l'odeur alléchante et enivrante. Daseo n'est plus humain, mais si lui-même le sait, Yue doit l'ignorer. Sauf que Daseo ignore qui est vraiment Yue et qu'il n'est pas idiot pour ne pas remarquer sa nouvelle situation, cet étrange changement depuis son apparition.

Répondre est difficile, chaque mot semble faux aux oreilles du vampire. Il connaît le côté insistant et plutôt envahissant de son ami, Yue n'est pas du genre à lâcher le morceau ou à abandonner quand il tient quelque chose. Au contraire, son meilleur ami a toujours su lui tirer les vers du nez. Néanmoins, Daseo n'est plus le même qu'auparavant, il n'est plus cet humain sans histoire, qui pouvait cacher rien de très intéressant aux yeux de son ami de longue date. Avouer sa transformation reviendrait à dire qu'il est mort, qu'il n'est plus le même Daseo qu'à l'époque, pourtant pour lui-même, il est toujours lui-même justement. Il y a de quoi devenir dingue, surtout quand la personne en face ne peut le comprendre. Yue lâche de l'affaire . Le garçon s'y persévère et borné qu'il connaît bien, ne veut pas insister . Daseo n'en croit pas ses oreilles, il observe l'autre comme s'il venait de dire qu'il Croyait en dieu ou un truc dans le genre. Désolé ? Pourquoi ? Penchant sa tête sur le côté, le vampire continue de l'examiner en s'interrogeant lui-même. A-t-il changé durant son absence ? Est-il toujours le même garçon boute-en-train et téméraire ? C'est bizarre qu'il ne le questionne pas davantage... « Yue ... » Soupire-t-il, d'une voix imbibée d'émotion, telle une éponge pleine à craquer. Oh qu'il aimerait éclater en sanglots et lui demander pardon, mais il ne peut pas... Il n'y arrive pas. « Je vais bien, regarde » Chaque membre est à sa place, il a toujours deux bras, deux jambes, visuellement c'est correct. Dans son élan, il attrape la main de son meilleur ami et la presse doucement entre ses doigts froids. « Tu vois, je suis là. » Il le dit pour lui-même, pour se rassurer que ce n'est pas un rêve. Bon nombre de fois il s'est imaginé revoir Yue et le serrer dans ses bras, mais à chaque fois ce n'était pas réel ... Ce n'était qu'illusion, démence et culpabilité. Maintenant il peut le toucher, sentir la chaleur de sa peau sous ses mains et réaliser à quel point il est plus vivant qu'il ne l'est... « Tu m'as tellement manqué. » une vérité inavouée qu'il parvient enfin à prononcer, du bout des lèvres, dans un soupir serti d'un léger sourire mélancolique. Il est heureux, sa vie d'humain reprend son cours malgré la chose qu'il est devenu, malgré cette monstruosité.