Walking dead remix

Champ de vision parasité par cette apparition que je connais… mon cœur stoppe ses battements, retenant presque son souffle. NON ! Comment est-ce possible ? Je me suis pas sevré la vieille ? Il me semblait avoir pris au moins un rail. Aurai-je rêvé ? Avais-je bu finalement ? Je me souvenais plus… Mon esprit ne paraissait pas assez englué dans une espèce de marécage de souvenirs alors les effets avaient rapidement disparu. Bordel ! Je percevais sa présence, cela provoquait une angoisse sourde qui enfermait mon cœur entre ses mains glacées. Je ne pourrais pas supporter de la voir plus longtemps. Il y avait encore des choses que je ne pouvais pas accepter… sa mort restera ma plus profonde blessure. Sentant que mes émotions risquent de déborder comme je deviens totalement déraisonnable en présence des morts, je cherche mon téléphone partout. Bordel ! Il est où ?

Mon minuscule appartement, appelé aussi One Room, est mon foyer depuis deux ans mais cela doit faire autant de temps que le ménage n’y avait pas été fait. La poussière oui ! Le rangement non ! Je suis assez bordélique comme mec alors même un petit espace que je devrais optimiser un maximum se retrouve encombré en quelques secondes. Alors imaginez comment je vais prendre une éternité avant de retrouver mon téléphone. Je jette par-dessus mon épaule les tas de vêtements qui jonchaient le sol en maudissant la terre entière. Cela me sera inutile mais peu importe… cela me fait du bien ! Je pourrais ranger en même temps ainsi ce serait productif ? MAIS NON ! Je prends mon bordel pour le déplacer ailleurs. Méthode de merde mais on s’en fout ! Laissez-moi être un mec désordonné. Il y a pas Young Jae pour me faire la morale en plus alors je vais en profiter et limite mettre les doigts de pieds en éventail. Mon téléphone reste introuvable. Cela commence à devenir la panique parce que je vois bien que mon champ de vision est de plus en plus parasité par des formes grises vaporeuses. Hors de question que je me tape une conversation avec des macchabés ! Je remets enfin la main sur mon portable qui attendait sagement sur le dessus de la cuvette des toilettes. Un lieu pratique pour ranger cet appareil.

J’envoie un texto au dealer de mon cœur : Nam Chul, puis me mets en route pour notre lieu de rendez-vous. Un cimetière. Quelle idée à la con ! Qui avait pas trouvé mieux que ce lieu pourri pour récupérer ma weed ? Je ne pouvais pas faire mon difficile parce que ma dépendance aux drogues était trop forte. Je faisais les cent pas en attendant mon dealer chéri. Lorsque je vois son bout du nez pointé, je me comporte comme un rustre : « P’tain ! J’ai cru que tu ne te pointeras jamais ! » Les mains dans les poches, je me mâchouille les lèvres nerveusement. Je ne peux pas lui dire que les morts deviennent de plus en plus nets. Il pourrait ne pas comprendre ou me rejeter… hors je ne pourrais jamais survivre sans weed. Les conversations avec les fantômes plus jamais ! « Tu as ce qu'il me faut ? »